Un "Mistral" russe sort en mer à Saint-Nazaire
Malgré le feu rouge de l'Elysée à la vente de deux navires de guerre de type "Mistral" à la Russie, le premier bâtiment de type "Mistral" construit à Saint-Nazaire est sorti cette nuit avec des marins russe pour effectuer des essais en mer.
/2016/08/23/vlad.jpg)
Sa masse grise a défilé lentement devant les quais de Saint-Nazaire, dans le soleil levant. Le "Vladivostok", premier des deux BPC (bâtiments de projection et de commandement) de type "Mistral" que la France a construit pour la Russie a appareillé de Saint-Nazaire ce samedi matin, à 3h30, avant de stationner jusqu'à 7h20 dans la forme-écluse Joubert, à attendre que l'eau soit suffisement haute pour qu'il gagne la pleine mer.
10 jours d'essais en mer
A son bord et pour la première fois, environ 200 des 400 marins russes venus en prendre livraison, installés depuis début juillet à l'embouchure de la Loire. Le Vladivostok doit sortir pour une session d'essais en mer d'une dizaine de jours, avec un programme d'exercices pratiques pour tester ses systèmes et former son équipage. Il reviendra à quai le 22 septembre, pour repartir ensuite jusqu'au 2 octobre.
"Problème technique "
Ces essais en mer, prévus au programme, ont été suspendus pendant quelques jours pour un "problème technique ", indique à l'agence de presse Reuters une source proche du dossier, sans rapport, précise-t-elle, avec le contexte politique. Pourtant, l'annonce est tombée alors que partisans et opposants à la vente manifestaient au pied du navire. Les seconds redoutant une évasion pendant les essais en mer. Ils évoquaient l'affaire des "vedettes de Cherbourg", qu'Israël avait détourné dans la nuit de Noël 1969, malgré l'embargo qui frappait l'Etat hébreux pendant la Guerre des Six Jours.
A LIRE AUSSI :
►►►La France suspend la livraison de ses "Mistral" à la Russie
►►►La France critiquée pour la vente de navires de guerre
►►►Manifestation contre la venue des marins russes à Saint-Nazaire
►►►Les "Mistral" russes, un contrat d'un milliard d'euros
Cette fois, le morceau est tout de même beaucoup plus gros et l'Elysée n'a pas mis de veto définitif à la vente. François Hollande a pris soin de laisser la porte ouverte à l'exécution du contrat si la situation en Ukraine s'améliore. La livraison est en théorie prévue en novembre et d'ici là, le programme se poursuit comme si de rien n'était. Les salariés des chantiers navals STX craignent surtout l'annulation de la construction - en cours - du second navire, le Sebastopol. D'après leurs calculs, une telle hypothèse mettrait 300 salariés au chômage technique et ferait des dégâts chez les sous-traitant.
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter