Transport aérien : le trafic européen a dépassé son niveau estival de 2019, avant la pandémie de Covid-19

Le ciel du Vieux Continent a vu transiter en moyenne 35 127 vols par jour, entre le 1er juin et le 15 septembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un avion de la compagnie aérienne Lufthansa, à Francfort, en Allemagne, le 21 septembre 2025. (FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / AFP)
Un avion de la compagnie aérienne Lufthansa, à Francfort, en Allemagne, le 21 septembre 2025. (FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / AFP)

Dans le "monde d'après" le Covid-19, il n'y a pas moins de vols qu'avant. Au contraire : le trafic aérien européen a dépassé cet été son niveau de 2019, avant la crise sanitaire, a annoncé lundi 6 octobre Eurocontrol. Selon un bilan de l'organisme de surveillance paneuropéen, le ciel du Vieux Continent a vu transiter du 1er juin au 15 septembre en moyenne 35 127 vols par jour, soit une progression de 3,3% sur un an.

La hausse du trafic a été encore plus nette dans certaines régions d'Europe, en particulier la zone sud-est (Albanie, ex-Yougoslavie, Turquie...) où elle a dépassé 5% sur un an, selon Eurocontrol. Le record absolu de vols quotidiens, qui date de juin 2019 (37 228) n'a pas été battu, mais de peu, puisque 37 034 mouvements d'avions ont été enregistrés le 18 juillet dernier.

Des "difficultés opérationnelles" en France

Malgré cette hausse, et des "complexités" nées de la fermeture d'espaces aériens liées à la guerre en Ukraine et aux conflits au Proche-Orient, le trafic aérien s'est avéré plus fluide l'été dernier que lors de la même saison de 2024, s'est félicité Eurocontrol. L'organisme a noté une baisse de 26% des retards dus au contrôle aérien. Les délais provoqués par le contrôle aérien en route, c'est-à-dire en dehors des phases de décollage et d'approche, ont quant à eux chuté de 24%.

L'organisme a mentionné, parmi les faiblesses du réseau de contrôle aérien européen, le cas de la France, qui "continue à souffrir de difficultés opérationnelles en raison de la capacité du contrôle aérien, des effectifs et des grèves". Un mouvement social de deux syndicats minoritaires d'aiguilleurs du ciel français, les 3 et 4 juillet, a provoqué l'annulation de 1 422 vols et des retards de 3 713 trajets en moyenne par jour, et coûté environ 120 millions d'euros aux compagnies européennes, avait déjà indiqué Eurocontrol.

En France, le secteur des transports est celui qui émet le plus de gaz à effet de serre, une grande partie étant due à l'utilisation de la voiture par les particuliers. Si l'on compare la quantité de CO2 émise par passager et par kilomètre, l'avion et la voiture arrivent loin devant les autres moyens de transport : 230 g pour l'avion, 223 g pour la voiture à moteur thermique contre seulement 2,36 g pour le TGV.

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