SNCF : "C'est une grève qui se destine à être impopulaire", regrette le président de la fédération des passagers européens

"L'industrie ferroviaire est une industrie essentielle et on ne peut pas la paralyser pour des motifs extrêmement catégoriels", estime dimanche sur franceinfo Michel Quidort, avant la grève à la SNCF lors du pont du 8-Mai.

Article rédigé par franceinfo
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Une grève est annoncée pour la semaine du 8-Mai 2025 à la SNCF. (LOIC VENANCE / AFP)
Une grève est annoncée pour la semaine du 8-Mai 2025 à la SNCF. (LOIC VENANCE / AFP)

"C'est quand même une grève qui se destine à être impopulaire", regrette dimanche 4 mai sur franceinfo Michel Quidort, président de la Fédération des passagers européens et vice-président de la FNAUT, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports. SUD-Rail et la CGT-Cheminots ont déposé des préavis pour la semaine prochaine sur le pont du 8-Mai.

"Il n'y a pas de plan de licenciement à la SNCF, il n'y a pas d'emplois en jeu. La SNCF embauche toujours", rappelle Michel Quidort. "Ça fait depuis qu'on sait qu'il y avait un préavis de grève déposé sur cette période, qu'on a dit que c'était un moyen d'action disproportionné par rapport aux revendications qui concernent une prime autour de 100 euros et un aménagement du logiciel d'emploi du temps. Ce n'est pas pour des motifs comme ça qu'il faut paralyser la France et handicaper des centaines de milliers de personnes qui vont bouger pendant le pont du 8 mai", s'indigne le président de la FNAUT. "L'industrie ferroviaire est une industrie essentielle et on ne peut pas la paralyser pour des motifs extrêmement catégoriels", insiste-t-il.

"Le droit des voyageurs ne doit pas être négligé"

"Si nous devons annuler certains trains, nous visons de proposer à chaque client de voyager le jour prévu vers sa destination", a promis Christophe Fanichet, le PDG de la SNCF Voyageurs, dans un entretien à l'AFP. Outre la promesse d'acheminer tout le monde en train, Christophe Fanichet s'est engagé à ce "que tous les clients soient prévenus avant de partir concernant leur train de retour". "C'est-à-dire être prévenus avant le début du pont mercredi pour les circulations jusqu'à dimanche 11 mai", a-t-il détaillé. "Je comprends que certains puissent s'inquiéter, et vraiment moi ça me navre, qu'on les mette dans cette situation difficile", s'est excusé le patron de la compagnie ferroviaire.

"C'est mieux que ce que prévoit la loi, puisque la loi prévoit que la SNCF publie un plan de transport adapté la veille à 17h pour le lendemain", salue Michel Quidort. "Tout ce qui peut nous permettre de prévoir que le service fonctionne, ou soit de nous retourner et d'avoir le temps pour trouver une solution de rechange ou de se faire rembourser l'hôtel, ça va dans le bon sens". "Le droit des voyageurs ne doit pas être négligé dans les périodes de conflit social", défend-il.

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