Poursuite de la grève à la SNCF : "C’est une casse économique à laquelle nous allons assister" dans la restauration et l'hotellerie
Le mouvement de grève à la SNCF continuera au mois de juillet. Le président de la branche de cafés, bars, brasseries du GNI-Synhorcat, Pascal Pelissier, s'inquiète des conséquences sur son secteur d'activité.
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Le secrétaire national de la CGT Cheminots, Laurent Brun, a annoncé vendredi 15 juin sur franceinfo la poursuite du mouvement de grève à la SNCF au mois de juillet. "C’est une très mauvaise nouvelle. C’est une casse économique à laquelle nous allons assister", a réagi Pascal Pelissier, président de la branche cafés, bars, brasseries du GNI-Synhorcat.
Selon lui, 92% des professionnels sont concernés par une baisse d’activité qui est en moyenne de 23%. Cela représente "une casse d’un milliard d’euros sur le secteur, c’est inacceptable, a-t-il déclaré. On prendra des actions s’il le faut. On demandera aux syndicats en grève de nous rembourser la différence."
franceinfo : La poursuite de la grève durant l’été, à quel point est-ce une mauvaise nouvelle pour vous ?
Pascal Pélissier : C’est une très très mauvaise nouvelle. C’est une casse économique à laquelle nous allons assister. On a des chiffres qui nous inquiètent énormément, une baisse de 23% dans la restauration, 18% dans l’hôtellerie. D’après nos chiffres, 92% des professionnels sont impactés par une baisse d’activité qui est en moyenne de 23%. Sur un chiffre d’affaires de 45 milliards d’euros annuel, on estime que la casse représente à peu près un milliard d’euros, duquel on va enlever la TVA. Cela représente donc 800 millions pour nous et 200 millions pour l’État. Un milliard d’euros sur le secteur, c’est inacceptable. On prendra des actions s’il le faut. On demandera aux syndicats, qui continuent à être en grève sur une loi qui a été votée, de nous rembourser la différence. On n’en peut plus.
Êtes-vous en mesure de chiffrer les conséquences et les réservations pour les mois à venir ?
Dans l’hôtellerie, nous avons une baisse des réservations extrêmement significative. Les touristes ne sont pas présents. À Paris, nous voyons des terrasses à moitié vides, les touristes viennent s’ils peuvent se déplacer dans le pays car on ne visite pas que Paris, et beaucoup de sites ne seront pas visités. Les réservations ne sont pas là non plus. Si la grève se poursuit cet été, c’est une évidence qu’on ne verra quasiment plus personne, si ce n’est des gens qui vont voyager en car. Ils ne comptent plus sur les trains. Nous discutons sur la mise en place d’une cellule de crise économique, il y a eu des exemples dans le passé avec le président Macron, qui en avait présidé une. On va redemander ce genre de dispositif.
Selon vous, c’est directement une conséquence de la grève SNCF ?
Oui absolument. Je gère une brasserie en proche banlieue parisienne, dans un quartier d’affaires. En mai, on a eu un chiffre en baisse de 50%. On a vu tous nos voisins travailler de chez eux : ils redécouvrent Skype avec plaisir mais ils ne viennent pas au travail. On a vu des journées quasiment sans ouvrir la porte. Je pense que le tourisme d’affaires que vous évoquez est particulièrement concerné, ce sont les premiers à réfléchir avant de se réunir, à reporter les réunions, à les faire par vidéo-conférence. Ça a été dit, ils vont prendre des habitudes qu’ils ne connaissaient pas encore et vont vraiment s’y habituer. Les zones les plus touchées sont principalement les zones desservies par le TGV : l’Aquitaine, Toulouse, Bordeaux, Lyon…qui cumulent une grosse baisse due à la grève.
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