Consultation à la SNCF : "un moyen d'expression", selon SUD Rail, qui réfute vouloir "la tête de Pepy"
L'intersyndicale s'est accordée, mercredi, pour une "vot'action" à la SNCF, sur la réforme ferroviaire. La décision, issue de "concessions", sauvegarde l'unité, sans afficher de radicalité, mais aussi sans gommer les désaccords syndicaux.
Les syndicats de la SNCF se sont mis d'accord pour une consultation du 14 au 21 mai portant sur le pacte ferroviaire porté par le gouvernement, et approuvé le 17 avril à l'Assemblée nationale. Cette "vote-action", selon leurs termes, a été décidée mercredi 9 mai, à l'issue d'une longue réunion. Si l'unité reste préservée, au moins en apparence, de véritables désaccords persistent.
Pas de vote sur l'avenir du PDG de la SNCF
Les syndicats n'ont aucun doute sur le résultat de la consultation. Ils pressentent le rejet massif, en interne, de la réforme mise sur les rails par le gouvernement, sans subordonner l'issue du vote à l'avenir du patron de la SNCF, Guillaume Pepy. "Notre idée, ce n’était pas d’avoir la tête de Pepy. Le truc, c’est de permettre à des cheminots qui n’ont pas pu s’exprimer depuis longtemps de pouvoir le faire", affirme Bruno Poncet, l'un des secrétaires fédéraux de SUD-Rail.
On veut en faire un moyen d’expression libre des cheminots.
Bruno Poncet, SUD-Railà franceinfo
Pas de "référendum", mais une "vot'action", le terme évite aussi un parallèle trop facile avec la compagnie aérienne Air France, où le coup de poker du PDG a abouti à sa démission. Pour en arriver à la consultation, le terrain d'entente a été négocié et balisé reconnaît Roger Dillenseger, de l'Unsa ferroviaire. D'abord réticent, il n'a pas voulu briser la convergence syndicale, à la SNCF. "Maintenir l’unité syndicale fait l’objet de concessions des uns et des autres. Donc, on s’est rallié à cette consultation, cette 'vot'action', a-t-il déclaré. Mais on s’organisera pour que la majorité des cheminots puisse s’exprimer, en toute liberté, sur ce sujet-là."
Et si les syndicats restent également unanimes pour demander une table ronde au Premier ministre, Édouard Philippe, dès la semaine prochaine, seules l'UNSA et la CFDT, devraient se rendre vendredi au ministère des Transports pour présenter leurs amendements à la réforme, avant son examen au Sénat. La CGT et SUD-Rail préfèrent boycotter le rendez-vous.
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