SNCF : améliorer le réseau plutôt que faire de nouveaux projets

Après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge qui avait fait sept morts, il fallait faire un choix. Ce mercredi, le gouvernement l’a fait. Le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a annoncé devant l’Assemblée nationale qu’en matière de réseau ferroviaire, la priorité serait donné à la "maintenance " et non au développement de nouveaux projets.

"Le gouvernement fait un choix. C'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien" (Alain Vidalies)

"Il faut passer du curatif au préventif et c'est pour répondre à ce défi que SNCF Réseau (gestionnaire d'infrastructure, ndlr) a informé un certain nombre d'élus que de nouveaux travaux d'amélioration, de construction de nouvelles gares allaient être différés de deux ans ", a indiqué Alain Vidalies. "Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne, notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler ", a-t-il ajouté.

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Près de cinq millions d'euros de budget

Alain Vidalies a estimé que "les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie ".

Au total, 4,9 millions d'euros seront dégagés pour la maintenance des voies existantes, le remplacement des coeurs d'aiguillage et la vérification des centres de signalisation. Ce sont par conséquent une vingtaine de chantiers (qui n'ont pas encore commencé) qui sont décalés de deux ans. "Ce sont des différés de réaménagement de gares (entre 15 et 20)" , par exemple celle de Laval, "de renforcement de la signalisation pour permettre de réduire l'intervalle entre les trains ", comme entre Cannes et Grace. "Des projets de portée assez limités ", selon Jacques Rapoport, président de SNCF Réseau. Ces projets seront réalisés d'ici 2017, parce que d'ici là, le personnel actuellement affecté à la construction de quatre lignes à grande vitesse pourra être affecté à ces chantiers selon la SNCF. 

Ces déclarations ont été faites à l’Assemblée alors que se tient pour la première fois ce mercredi soir le "comité de suivi de la sécurité ferroviaire ". Il a été décidé après le rapport de l’audit demandé par l’Etat après la catastrophe de Brétigny en 2013 et se réunira tous les six mois. Ce comité devra s’occuper du suivi et de la mise en place des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents et de la mise en œuvre d'un plan d'actions pour la sécurité ferroviaire.