"Soyons responsables, soyons matures" : pourquoi des "gilets jaunes" refusent de manifester sur les Champs-Élysées
Certains "gilets jaunes" prennent leurs distances avec les manifestations et craignent l'infiltration de casseurs, à l'occasion d'une nouvelle manifestation, samedi, dans la capitale.
Une nouvelle journée de manifestations est organisée samedi 1er décembre. Mais certains "gilets jaunes" refusent de se rendre sur les Champs-Élysées, à Paris et ne soutiennent pas ces nouvelles actions.
C'est le cas de Cédric Guémy, l'un des premiers à avoir endossé un gilet jaune dans le Val-de-Marne. C'est un combat nécessaire, selon ce cadre du secteur des transports. Mais aujourd'hui, ce quadragénaire prend ses distances avec une partie du mouvement. Il ne reconnaît pas les nouveaux porte-parole. Il ne cautionne pas la manifestation sur les Champs-Élysées, il dénonce ce qu'il appelle un "jusqu'au-boutisme" de la part de certains. "Cela fera comme la semaine dernière, le mouvement des 'gilets jaunes', sur les Champs-Élysées ou ailleurs, risque d'être infiltré par des casseurs. Ce sont les commerçants qui vont trinquer, c'est du chiffre d'affaires en moins pour eux. Est-ce qu'aujourd'hui, n'importe quel 'gilet jaune' qui se revendique ainsi pourrait dire 'moi je ne veux pas que ce commerçant travaille' ? Je ne le pense pas. Il y en a qui le font puisqu'ils appellent à venir manifester et même à casser. C'est, à mon sens, ridicule."
"Faire infléchir le gouvernement par la négociation"
Le leader des "gilets jaunes" du Val-de-Marne veut négocier, c'est aussi le point de vue de Benjamin Cauchy, l'un des organisateurs du mouvement à Toulouse. "Soyons responsables, soyons matures, la colère des Français ne peut pas se caractériser uniquement par des images de casse ou des feux sur les barrages. Les Français sont un peuple intelligent. Ils sont également en capacité de faire infléchir la politique du gouvernement par les mots, les paroles et la négociation."
Ce "gilet jaune" toulousain a des propositions précises, qui vont largement au-delà de la baisse de la taxe sur l'essence : "Une grande conférence nationale qui parle de la revalorisation des salaires, du problème des allocations handicapés, des retraites. C'est quelque chose qui doit être posé à l'échelle nationale. Et puis des états généraux de la fiscalité, on est un pays trop taxé. Le meilleur interlocuteur, c'est le Premier ministre." D'ailleurs, Benjamin Cauchy a sollicité Édouard Philippe, pour une rencontre, mais il n'a pour le moment reçu aucune réponse.
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