"Gilets jaunes" : à Paris, les lycéens sont partagés sur l'opportunité de rejoindre le mouvement
Certains lycéens souhaiteraient une "convergence" des mouvements, alors que d'autres prennent leur distance et souhaitent faire émerger leurs propress revendications.
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Une centaine de lycées ont été bloqués partiellement ou complètement dans différentes régions de France, lundi 3 décembre, avec des rassemblements pour protester contre des réformes en cours dans l’Éducation nationale, notamment celles du baccalauréat et de Parcoursup. Les lycéens sont-ils en train de rejoindre les "gilets jaunes" ? La question fait débat au sein même des jeunes.
À Paris, devant le lycée Charlemagne, où se sont donnés rendez-vous les lycéens mobilisés, la question provoque des échanges assez vifs. "Quand les 'gilets jaunes' nous font des doigts d'honneur ou quand ils veulent reconduire des migrants à la frontière ?", s'interroge un jeune. "Il ne faut pas généraliser", tempère une autre.
Un mouvement qui fait peur à certains
Officiellement, les organisations lycéennes veulent mobiliser sur leurs propres revendications, mais Sacha ne veut pas se limiter à ça. Elle est prête à son tour à enfiler un gilet jaune. "C'est notre but, on doit converger avec les 'gilets jaunes', assure-t-elle. On veut plus d'acquis sociaux, et ils estiment qu'il y a une mauvaise répartition des richesses, et ça c'est un truc qui est commun et nous, en tant que militants, on peut aussi se greffer à cela."
Mais rejoindre clairement les "gilets jaunes" est une position finalement minoritaire parmi ces lycéens bloqueurs de région parisienne. Pour Lila et Pierrick, les jeunes doivent se mobiliser de leur côté et garder leurs distances avec un mouvement qui commence à leur faire peur. "Il y a un vrai mouvement populaire qui se passe, et je ne suis pas certain qu'il aille dans le bon sens, et c'est cela qui me fait peur, confie Pierrick. C'est pour cela que je suis réservé sur les 'gilets jaunes'. J'ai peur que ça dérive dans un mouvement d'extrême droite."
Il y a beaucoup de violences dans leur mouvement, ça décrédibilise un peu leur mouvement, et si on s'attache à cela, ça peut mettre en danger notre mouvement à nous.
Lila, une lycéenne parisienneà franceinfo
En revanche, le président de l'Union nationale lycéenne (UNL), Louis Boyart reconnaît qu'il veut profiter du contexte social actuel, mais sans être noyé dans la masse des revendications des "gilets jaunes". "Aujourd'hui quand on est jeune, on a rarement la parole, explique-t-il. Et quand on est dans un mouvement qui regroupe à la fois des personnes qui ne sont pas jeunes et des jeunes, souvent les jeunes se retrouvent effacés, et nos revendications avec. C'est une peur de la jeunesse de perdre ses revendications, parce qu'il y a urgence aujourd'hui."
À l'UNL, on a donc décidé de ne pas décider. Les adhérents sont libres de porter ou pas un gilet jaune sur les blocages.
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