A Paris, dans le rassemblement contre l'antisémitisme, le dialogue est parfois rude entre manifestants et "gilets jaunes"
La mobilisation contre l'antisémitisme a donné lieu mardi à Paris à des discussions parfois vives entre manifestants et certains "gilets jaunes". franceinfo était dans le cortège.
"Je suis 'gilet jaune' et je ne supporte pas l’antisémitisme", clame Idir Ghanès, alors qu'un autre participant au rassemblement place de la République lui demande, semble-t-il, de retirer son gilet fluo. A Paris, mardi 19 février, les échanges ont été parfois tendus lors du rassemblement contre l'antisémitisme. Les arguments d'Idir, comme ceux d'autres "gilets jaunes", ne sont pas audibles pour une partie de la foule, notamment après les insultes antisémites prononcées samedi dernier par quelques "gilets jaunes" contre Alain Finkielkraut.
Un autre accrochage éclate, cette fois entre Anthony, "gilet jaune", et Martine, dont le mari explique-t-elle était juif. "Il faut surveiller vos troupes. Faites le ménage ! lance-t-elle. C’est grave, cette haine qu’il y a actuellement. La haine du riche... ça veut dire quoi, le riche ?" Ce qu'elle reproche aux "gilets jaunes" ? "Qu’ils viennent ficher le bordel. Depuis qu’ils défilent, des graffitis, il y en a en permanence dans le Sentier. 'Sales juifs', 'les riches'... Avant on n’avait pas ça."
Les accusations passent mal. "Là, on dit que les 'gilets jaunes' sont antisémites. Avant, on était des casseurs. Et demain on va être quoi ? Terroristes ? Faut arrêter !", répond Anthony. Que dit-il aux manifestants qui ont visé Alain Finkielkraut ? "C’est honteux, c’est de la haine, alors qu’il ne devrait pas y en avoir. Nous, les 'gilets jaunes', on n‘est pas ça, ce ne sont pas nos revendications."
Un homme écoute la conversation et intervient. "C’est beau d’entendre parler comme ça", approuve Shalom Fitoussi, retraité juif né en 1940. "Vous avez des revendications qui sont tout à fait légitimes, poursuit-il calmement. Vous savez chez nous aussi, on a des pauvres. On n’est pas tous des capitalistes, on n’est pas tous riches." Le retraité évoque son quotidien, précisant qu'il n'a "même pas 1 000 euros par mois". Il demande aux "gilets jaunes" d'agir dans leurs rangs : "Si vous voyez dans votre groupe des gens qui sont néfastes, il faut les faire partir."
Les participants interpellés répondent qu’il n’est pas simple de faire le ménage dans un mouvement qui se revendique sans structure, ni hiérarchie...
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