Airbags Takata défectueux : une information judiciaire a été ouverte pour "tromperie aggravée" et "mise en danger de la vie d'autrui"

Les juges d'instruction pourraient en outre être saisis prochainement des accidents mortels qui se sont produits en France, dont le dernier dans la Marne le 11 juin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le logo de l'équipementier automobile japonais Takata à côté d'une voiture dans un showroom de Tokyo, le 23 juin 2017. (BEHROUZ MEHRI / AFP)
Le logo de l'équipementier automobile japonais Takata à côté d'une voiture dans un showroom de Tokyo, le 23 juin 2017. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

Une information judiciaire a été ouverte le 16 avril, notamment pour "tromperie aggravée" et "mise en danger de la vie d'autrui", dans l'affaire des airbags défaillants Takata, a annoncé à l'AFP le parquet de Paris, vendredi 20 juin. Les investigations pourraient en outre être étendues à trois accidents mortels. A ce stade, trois parquets se sont en effet dessaisis au profit de celui de Paris des enquêtes qu'ils menaient sur des accidents mortels survenus dans leur juridiction. "A la réception formelle des procédures", le parquet de Paris "pourra saisir supplétivement les juges d'instruction", a-t-il expliqué.

Le 3 juin, le parquet de Tarbes s'est ainsi dessaisi d'une enquête préliminaire ouverte après l'explosion d'un airbag Takata le 18 novembre 2023 à Galan (Hautes-Pyrénées) ayant causé la mort d'un homme né en juillet 1972, conducteur d'une C3. Le même jour, le parquet de Fort-de-France s'est dessaisi d'une enquête préliminaire ouverte à la suite de l'explosion d'un airbag Takata le 28 décembre 2021 aux Trois-Ilets (Martinique) ayant causé la mort d'un homme né en avril 1954, conducteur d'une C3.

Et le 17 juin, le parquet de Reims s'est dessaisi de la même manière d'une enquête préliminaire ouverte après l'explosion d'un airbag Takata le 11 juin 2025 à Reims ayant causé la mort d'une femme née en octobre 1988, conductrice, elle aussi, d'une C3. En conséquence de ce dernier accident mortel dans la Marne, le constructeur automobile Citroën a demandé mardi l'immobilisation immédiate de tous les modèles C3 et DS3 en Europe encore équipés de ce type d'équipement dangereux. 

D'autres informations judiciaires ont été ouvertes et d'autres plaintes ont été déposées dans d'autres juridictions, a précisé le parquet de Paris, dont la juridiction n'est ainsi pas, à ce stade, saisie de toutes les procédures relatives aux airbags Takata.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.