Tarifs EDF: êtes-vous au courant ?
La hausse de 1,9 % des tarifs réglementés, annoncée mi-août, masque de fortes disparités
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La hausse de 1,9 % des tarifs réglementés, annoncée mi-août, masque de fortes disparitésLa hausse de 1,9 % des tarifs réglementés, annoncée mi-août, masque de fortes disparités
Le chiffre de 1,9 %, annoncée par les pouvoirs publics, n'est "qu'une moyenne et recouvre des réalités très différentes selon les cas", explique mardi Les Echos.
Les 2,5 millions de personnes abonnées au tarif de base verront ainsi leur facture augmenter de 4,65 % en moyenne.
Pour certains, la facture va diminuer de 11 % mais pour d'autres, les très petits consommateurs, la hausse sera de... 100 %.
Autre exemple donné par Les Echos, pour les personnes ayant souscrit un abonnement juste au-dessus de celui de base, là, la "douloureuse" sera de 3% en moyenne.
Au total, les tarifs vont augmenter pour 78 % des 31,5 millions de clients aux tarifs bleus. Tandis qu'"environ 6 millions de clients verront une baisse de leur facture", souligne-t-on chez Electricité de France. Pour 4 millions d'entre eux, la baisse de tarifs ne dépassera pas 20 euros par an.
D'une manière générale, en valeur, les hausses devraient rester limitées: 18 millions d'abonnés devraient voir leur facture augmenter de 20 euros par an. Une augmentation qui atteindra de 40 à 60 euros par an pour 2 autres millions de personnes.
Dans le même temps, la situation est similaire pour les PME-PMI. Celles qui consomment peu vont constater des hausses de factures d'autant plus fortes que leur consommation est faible. Ainsi, environ 15.000 de 299.000 petites et moyennes entreprises clientes d'EDF verront leur facture flamber de plus de 20 %. Pour les grandes entreprises, les hausses de facture touchent plus de 90 % des clients mais elles dépassent rarement les 15 %.
Comment expliquer une telle disparité ?
Au lieu d'appliquer une hausse uniforme sur chaque catégorie de tarifs, les pouvoirs publics ont profité de l'occasion pour opérer une "refonte des tarifs" et corriger certaines "anomalies". Car d'après une loi du 10 février 2000, les tarifs réglementés de l'électricité doivent couvrir l'ensemble des coûts nécessaires à sa production (centrales, éoliennes, etc.) et à son acheminement (lignes électriques). "Avec le temps des écarts se sont creusés. Pour certains contrats, le coût total payé par le client ne représentait même plus la part acheminement" de l'électricité, explique EDF.
Ces "trappes tarifaires" concernaient en premier lieu les ménages ayant une consommation d'électricité modeste, qui ont en conséquence subi les plus fortes hausses. Les augmentations de factures sont "d'autant plus élevées que la consommation du site est faible", notait ainsi la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans un avis rendu le 14 août.
Selon un expert de cet organisme, cité par Les Echos, "les nouveaux tarifs correspondent mieux au mode de consommation des abonnés, ce qui permet d'optimiser le fonctionnement du système électrique". Pour EDF, la refonte du système, "décision des pouvoirs publics", permet d'éliminer "des anomalies tarifaires".
Et l'opinion publique dans tout ça ?
Pour autant, ces évolutions pourraient être mal reçues dans l'opinion publique. "L'électricité est un bien qui mérite de la transparence", estime le Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour l'électricité et les réseaux de communication (SIPPEREC), lequel organisme souligne que les changements "n'ont été précédés d'aucune information ni concertation".
De son côté, le PS tente de tirer profit de la situation. "Devant l'ouverture à la concurrence, EDF soigne ses plus gros clients et met fin, ce faisant, à la péréquation, caractéristique du service public, qui permet de modérer les prix pour les plus modestes et de financer les installations dans les secteurs les moins rentables", a accusé le Parti socialiste dans un communiqué.
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