Les soldes d'hiver s'achèvent avec un nouveau bilan "décevant" pour les professionnels

Le recul des ventes observé en janvier confirme la perte de vitesse des soldes d'hiver, entre "Black Friday", climat d'incertitude économique et concurrence de l'ultra "fast fashion".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme observe la vitrine d'un magasin de chaussures lors des soldes d'hiver, le 11 janvier 2025, à Paris. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)
Une femme observe la vitrine d'un magasin de chaussures lors des soldes d'hiver, le 11 janvier 2025, à Paris. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Des espoirs au rabais. Les différentes organisations de professionnels du commerce, qui s'étaient déclarées plutôt optimistes en amont des soldes d'hiver lancés le 8 janvier, ont fait finalement fait état de résultats moroses, mardi 4 février, au dernier jour de l'opération. "Le bilan est plutôt décevant, avec une baisse de 13% des ventes par rapport à il y a un an", a avancé la Fédération française du prêt-à-porter féminin, représentant 600 sociétés du secteur, donc 400 marques comme Ba&sh, Aigle ou Bensimon.

Pour la fédération Procos, qui regroupe 310 commerces de secteurs variés comme Etam, Intersport ou Fnac, les résultats s'annoncent "comparables en chiffre d'affaires à ceux de l'année dernière, qui était une année de forte baisse, de 3,5% sur un an". Bilan également "mitigé" pour l'Alliance du Commerce. Sa soixantaine de grandes marques (Galeries Lafayette, Monoprix, Celio, Kiabi...) enregistre un repli de 1% de son chiffre d'affaires sur les ventes physiques lors des trois premières semaines des soldes, toutefois meilleur que les -6% de l'an passé.

Ces données confirment la perte de vitesse des soldes d'hiver, dont les causes commencent à être bien identifiées. Entre le Black Friday de novembre et les salves de ventes privées en décembre, "il y a un phénomène de saturation des promotions" à l'arrivée des soldes, estime le Syndicat des indépendants et des TPE, qui souhaiterait que les soldes soient décalés au mois de février. En outre, "les plateformes en ligne comme Shein et Temu proposent désormais des prix très bas toute l'année, souvent même en dessous des prix soldés que proposent les acteurs traditionnels", ajoute la fédération Procos.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.