Accès aux services publics : pour le collectif "Nos services publics", la détérioration s'explique par la "chute du nombre de fonctionnaires"
La dématérialisation des démarches, "si elle n'est pas bien encadrée, conduit à une exclusion des services publics des plus vulnérables", selon Lucie Castets, co-porte-parole du collectif "Nos services publics", lundi sur franceinfo.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/04/17/643d86342f867_080-hl-smouchmouche-1916748.jpg)
Pour Lucie Castets, co-porte-parole du collectif "Nos services publics", invitée lundi 17 avril sur franceinfo, la détérioration de l'accès aux services publics s'explique par la "chute du nombre de fonctionnaires" et la "baisse d'attractivité" pour ces métiers. Elle réagissait au rapport annuel de la Défenseure des droits, de plus en plus saisie par les citoyens sur ce manque d'accès. Cette dégradation s'explique notamment par une dématérialisation des démarches qui "si elle n'est pas bien encadrée, conduit à une exclusion des services publics des plus vulnérables", selon la co-porte-parole.
franceinfo : Vous n'êtes pas surprise par ce constat ?
Lucie Castets : Non pas du tout. Des précédents rapports montraient que cette dématérialisation, si elle n'est pas bien encadrée, conduisait à une exclusion des services publics des plus vulnérables. On constate un manque de moyens global dans les services publics et ce sont parfois les seuls services accessibles aux plus vulnérables. Le manque de moyens pèse donc encore plus lourd pour ceux qui sont dépendants du service public.
Est-ce que vous faites un lien entre ces nombreuses réclamations et la chute du nombre de fonctionnaires ?
Le lien est tout à fait direct. La chute du nombre de fonctionnaires s'explique de manière structurelle par des textes juridiques adoptés et qui contraignent l'emploi public et, plus globalement, la dépense publique. Il y a eu une compression des dépenses liées aux recrutements de fonctionnaires et d'agents publics. Aujourd'hui, on constate aussi une très grande baisse d'attractivité de la fonction publique : on ouvre peu de postes et on n'arrive pas à les remplir.
Qu'est-ce qui fait que nos services publics ont de plus en plus de mal à remplir leurs missions ?
L'objet du service public est de servir le public et de répondre aux besoins des citoyens. Le mécontentement croissant, et qui me semble justifié, sur la dégradation du service public est un bon indicateur pour nous signifier qu'il y a une difficulté. Souvent, le développement du numérique et la numérisation des démarches justifient une réduction des effectifs et, en réalité, on se rend compte que c'est ça qui détériore l'accès aux services publics. Pourquoi ? Parce qu'une partie de la population n'est pas en mesure de manipuler les outils numériques, soit parce qu'elle n'en a pas les compétences ou pas les équipements ou pas de connexion. Donc nous, ce qu'on défend, c'est l'existence, toujours, d'une option alternative de qualité au numérique. Je pense que la crise Covid et la crise écologique font naître dans la population un grand besoin de puissance publique et un amour pour les services publics.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter