Retraite progressive : travailler moins tout en conservant ses revenus

Publié le 29/08/2025 08:12

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franceinfo - M. Justet, I. De la Gorce, M. Bouvier, A. Guin, R. Duroselle, M. Barrois, S. Kretzschmar - Édité par l'agence 6Médias

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Travailler moins sans perdre de revenus, tout en préparant sa retraite : c’est ce que permet la retraite progressive. Encore méconnue, cette formule séduit des salariés comme Béatrice Vincent, assistante comptable, qui a trouvé un nouvel équilibre entre vie professionnelle et temps libre.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Depuis plus d'un an, les fins de semaine de Béatrice Vincent sont plus calmes. Cette assistante comptable est en retraite progressive. Elle travaille trois jours et demi par semaine et est retraitée le reste du temps. Un mode de vie qui lui a fait gagner en sérénité : "Je suis moins stressée au travail. Je suis plus posée. Je m'organise peut-être même mieux. J'ai plus de temps devant moi".

Avec la retraite progressive, elle ne perd pas de revenus. Béatrice touche 1996 euros mensuels, 1525 euros de salaire et une partie de sa pension de retraite complète le reste, soit 471 euros. Une balance qui lui convient parfaitement : "Je m'y retrouve, ça me va très bien".

La retraite progressive bientôt accessible dès 60 ans

Pour rendre ce système plus attractif, dès le 1er septembre, il sera possible d'en bénéficier à partir de 60 ans, soit deux ans de moins qu'aujourd'hui, à condition d'avoir cotisé au moins 37 ans et demi. Alors que l'âge de départ à la retraite va monter progressivement jusqu'à 64 ans, l'objectif est de maintenir le plus longtemps possible les seniors en emploi, comme l'explique Mathieu Plane, économiste à l'OFCE : "Plus l'activité va s'allonger, plus ce dispositif va devenir intéressant pour les entreprises qui souhaitent maintenir leurs seniors en emploi, mais qui n'ont pas forcément les moyens de les maintenir à temps plein".

La retraite progressive est encore peu connue et rarement choisie par les salariés et leurs entreprises. Elle concerne moins de 1 % des retraités.