Sophie Binet annonce que la CGT quitte les concertations du "conclave" sur les retraites, après le refus de François Bayrou de revenir à un âge de départ à 62 ans

Le syndicat rejoint donc Force ouvrière, qui avait claqué la porte dès le 27 février, dénonçant une "mascarade". Côté organisations patronales, l'U2P a également quitté le "conclave", voyant dans ces négociations un "jeu de dupes".

Article rédigé par franceinfo
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La secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT) Sophie Binet assiste à une manifestation, à Paris, le 4 février 2025. (XAVIER GALIANA / AFP)
La secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT) Sophie Binet assiste à une manifestation, à Paris, le 4 février 2025. (XAVIER GALIANA / AFP)

Le "conclave" sur les retraites, dont l'avenir était déjà assombri par les propos du Premier ministre ce week-end, vient d'encaisser un nouveau revers. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a annoncé au journal de 20 heures sur France 2, mercredi 19 mars, que son syndicat allait quitter la table des négociations, après le refus de François Bayrou de revenir à un âge de départ à 62 ans. "Le Premier ministre et le patronat ont définitivement enterré ce conclave", a-t-elle martelé. 

"On a un patronat opportuniste qui profite du contexte géopolitique pour tenter de nous imposer de nouveaux reculs et pour qui ce sont toujours les mêmes qui doivent passer à la caisse, à savoir les salariés", a déclaré la patronne de la CGT. D'après elle, le Premier ministre a "trahi sa parole". "On ne peut pas ignorer" le contexte économique international et les besoins des finances publiques, a concédé la responsable syndicale, mais "on peut abroger la réforme des retraites et on peut le financer". Pour compenser le coût pour les finances publiques d'un retour de l'âge de départ à 62 ans, "nous avons mis de nombreuses propositions sur la table", a assuré Sophie Binet.

La décision a été officialisée après consultation du Comité confédéral national, le "Parlement" de la CGT. Le syndicat rejoint donc Force ouvrière qui avait claqué la porte dès le 27 février, dénonçant une "mascarade". Côté organisations patronales, l'U2P a également quitté le "conclave", voyant dans ces négociations un "jeu de dupes". 

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