Retraites : le gouvernement espère encore un accord entre les partenaires sociaux "à la mi-juillet"

"Nous avons tous bon espoir que nous y arrivions", a déclaré vendredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à propos des points d'aménagement de la réforme de 2023, comme la pénibilité et le financement des mesures annoncées jeudi par François Bayrou.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, le 19 juin 2025 à Paris. (MARTIN LELIEVRE / AFP)
La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, le 19 juin 2025 à Paris. (MARTIN LELIEVRE / AFP)

Parviendront-ils à trouver un compromis entre patronat et syndicats pour aménager la réforme Borne de 2023 ? Le gouvernement espère un accord "à la mi-juillet" sur les points d'aménagement de la réforme des retraites sur lesquels les partenaires sociaux n'ont pu aboutir lors du "conclave" (la pénibilité et le financement des mesures). "Nous avons tous bon espoir que nous y arrivions", a déclaré vendredi 27 juin sa porte-parole, Sophie Primas, sur BFMTV, en affirmant que les points d'accord seront traduits à l'automne dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. "Nous avançons, le Premier ministre a raison de ne pas lâcher", a-t-elle ajouté.

François Bayrou a tenté jeudi de reprendre la main sur le dossier des retraites, après l'échec d'une concertation qui a duré quatre mois. Il a acté des "avancées" entre les partenaires sociaux et s'est engagé à porter le dossier devant le Parlement. Le Premier ministre s'est félicité de la volonté "d'améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes (...) ayant eu des enfants". Il a également fait savoir qu'un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l'âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.

Sur la pénibilité, la question de la réparation divise

La pénibilité apparaît comme le principal point d'achoppement entre les organisations patronales et syndicales, particulièrement sur la question de la réparation. Pour les syndicats, qui veulent une réparation générale, les employeurs ne font pas suffisamment de prévention. Les entreprises veulent plutôt une réparation individuelle sur justification médicale. Des incertitudes planent aussi sur le financement des mesures annoncées par le Premier ministre.

Il va malgré tout devoir faire face à une motion de censure déposée par les socialistes. Le député PS Arthur Delaporte a dénoncé jeudi une "tentative d'enfumage" de François Bayrou, qu'il a accusé de chercher à "gagner du temps" avec son annonce de porter le dossier devant le Parlement à l'automne. 

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