Réforme des retraites : Macron et Philippe excédés par les propos de Delevoye sur la "clause du grand-père"
Cette clause, qui serait la "carte maîtresse" d'Emmanuel Macron en cas de conflit social majeur, consiste à n'appliquer la réforme des retraites qu'aux futurs entrants sur le marché du travail.
L'unité de l'exécutif se fissure sur la question de la réforme des retraites. Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont profité du Conseil des ministres organisé jeudi 7 novembre pour exprimer leur colère après une prise de position de Jean-Paul Delevoye jugée hasardeuse. Explications.
Dans une interview au Parisien, le Haut commissaire chargé du dossier des retraites avait fermé la porte à l'application de la "clause du grand-père". Cette clause, présentée par le quotidien francilien comme la "carte maîtresse" d'Emmanuel Macron en cas de conflit social majeur après les mobilisations du 5 décembre, consisterait à n'appliquer la réforme des retraites à venir qu'aux futurs entrants sur le marché du travail (et non à tous les salariés). Une manière de calmer la colère en repoussant l'échéance des dispositions les plus impopulaires de la réforme, comme le fait de ne pouvoir disposer d'une pension à taux plein qu'en partant à la retraite à 64 ans. "C'est impossible ! (…) Ça veut dire que l'on renonce à la réforme !" avait balayé Jean-Paul Delevoye dans son entretien au Parisien.
"Toutes les options restent sur la table"
A la sortie du Conseil des ministres organisé jeudi, où Jean-Paul Delevoye n'était pas présent, la porte-parole du gouvernement Sibeth N'Diaye a tenté d'éteindre l'incendie en précisant que le Haut commissaire chargé des retraites avait "simplement indiqué une préférence qui était la sienne", tout en assurant "que toutes les options [restaient] bien sur la table". Malgré l'absence du Haut commissaire au Conseil des ministres, "le message et le destinataire étaient clairs", rapporte une source proche du dossier.
Mais en coulisses, le recadrage a été autrement plus sévère, selon les informations recueillies par Julien Gasparutto, journaliste politique de France 3. Selon un proche du Premier ministre, Edouard Philippe, "très très mécontent", ne digère pas qu'un membre du gouvernement puisse "acter ainsi publiquement son désaccord sur un sujet aussi explosif" que la réforme des retraites. Un instant plus tôt, le ton d'Emmanuel Macron était du même acabit.
Je vous demande de ne pas expliquer dès maintenant ce que serait une bonne ou une mauvaise réforme en dehors de ce que disent le président de la République ou le Premier ministre.
Emmanuel Macronlors du Conseil des ministres
Edouard Philippe n'a d'ailleurs pas fait mystère du ton général des échanges : "J'ai dit ce que j’avais à dire, le message est passé", a rapporté un de ses proches.
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