Pouvoir d’achat : un coup de pouce pour les salariés via la prime d'intéressement ?

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Article rédigé par France 2 - A. Guin, L. Bazizin, V. Bouffartigue, L. Houeix, M-N. Kahlouche, F. Decominck, L. Michel. Édité par l'agence 6Medias
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Le nouveau ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d'achat de France, Serge Papin, propose d’activer la manette de l’intéressement. Il serait accessible immédiatement, sans imposition. Près de six millions de personnes seraient concernées.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


C'est un chèque touché une fois par an par des millions de salariés : la prime d'intéressement, liée aux résultats de l'entreprise. Pour un père de famille, ouvrier dans l'automobile en Île-de-France, c'est un complément de revenu important. Il a reçu sa dernière prime au mois de mars : "Ça fait quand même un bon 300 euros par mois en plus. Honnêtement, ça me permet de partir en vacances. Sans ça, je ne pourrais pas."

Aujourd'hui, si vous percevez immédiatement votre prime d'intéressement et qu'elle n'est pas épargnée, elle est soumise à l'impôt au même titre que les autres revenus. Pour qu'elle rapporte davantage aux salariés, le gouvernement pourrait supprimer cette imposition. Une bonne nouvelle, pour un autre salarié : "Un sou est un sou. C'est maintenant le moindre petit euro qu'on peut gagner, si on peut l'avoir dans notre poche plutôt que dans la poche de l'État, c'est mieux quand même."

La proposition discutée avec le Parlement dans le cadre du projet de loi de finances de 2026

Aujourd'hui, 5,6 millions de Français touchent un intéressement, le plus souvent dans les grandes entreprises, pour un montant d'un peu plus de 2 000 euros en moyenne. Mais la plupart de ces primes, 60%, finissent sur un plan d'épargne pendant plusieurs années. Alors, la mesure pourrait-elle inciter davantage à la consommation ? "Ça peut être un petit supplément, mais ça reste quand même assez marginal. Il faudrait que les ménages reprennent confiance dans l'avenir, qu'il y ait une forme de stabilité qui s'inscrive, pour qu'ils épargnent moins et qu'ils consomment plus", analyse Mathieu Plane, économiste à l’OFCE.

Le gouvernement assure vouloir discuter de la proposition avec le Parlement dans le cadre du projet de loi de finances de 2026.

Parmi Nos Sources :

"Comment l'épargne salariale évolue-t-elle sur longue période ?", Dares, 2 juillet 2025

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