Logements sociaux : la proposition de loi pour faciliter les expulsions des locataires les plus aisés ne convainc pas les acteurs du secteur
Le texte, défendu par l'ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian, est examiné en commission des Affaires économiques à partir de mardi.
/2023/12/06/agathe-mahuet-pic-65706db0ef620987855507.png)
/2024/09/11/080-hl-mdestombes-2395023-66e1b1a3654cb312018155.jpg)
Permettre davantage de "rotation" dans les logements sociaux : voilà ce que souhaite obtenir avec sa proposition de loi, le député Ensemble Guillaume Kasbarian. Un texte qui arrive mardi 25 mars en commission des Affaires économiques, à l'Assemblée nationale. L'ancien ministre du Logement veut faciliter l'expulsion des locataires les plus aisés, alors que près de deux millions de personnes attendent un logement social et qu'il faut en moyenne dix ans pour en obtenir en région parisienne. Les acteurs du secteur ne sont pas convaincus par la formule.
Le nom de la proposition de loi, qui annonce la "fin du maintien à vie dans le logement social", d'abord, fait tiquer Marianne Louis, la directrice générale de l'Union sociale pour l'habitat. "Il n'y a pas de logement social à vie. Il y a déjà des conditions, avec le déclenchement d'un surloyer de solidarité quand les ressources des locataires augmentent", souligne-t-elle.
Avant de rappeler que les occupants ont "l'obligation de quitter le logement" à partir d'un certain seuil de revenus.
"Trappe à pauvreté"
Seulement 3% des 5 millions de ménages louant des logements sociaux payent déjà aujourd'hui ce surloyer. Guillaume Kasbarian, lui, propose d'abaisser le plafond et de renforcer le contrôle des revenus des locataires, ce qui interroge la responsable de l'USH : "Est-ce qu'on déclenche le surloyer dès le 1er euro d'augmentation des revenus ? Est-ce que quelqu'un qui gagne le SMIC et qui a une prime de 300 euros sur l'année, on lui déclenche un surloyer ? Nous, on appelle ça une trappe à pauvreté. Mais c'est un choix du législateur..."
Jusque-là, les locataires des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) n'avaient pas à payer de surloyer, le texte prévoit aussi d'annuler cette exonération. Ce qui revient, aux yeux des bailleurs, à "casser la mixité sociale".
À regarder
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter