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Logement social : le nombre de demandes atteint un niveau record, alors que le nombre d'agréments est "à son pire niveau depuis 2005"

"On n'a jamais aussi peu produit de logement social et on n'a jamais eu autant de demandeurs", a regretté jeudi Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat.

franceinfo avec AFP

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Publié le 25/01/2024 15:37 Mis à jour le 25/01/2024 17:17

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Des logements sociaux dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), le 5 mai 2023. (OTTONELLO / MAXPPP)

Un chiffre record. Le nombre de ménages en attente d'un logement social a atteint 2,6 millions en 2023, une donnée en hausse de 7,5%. En parallèle, le nombre d'agréments est "à son pire niveau depuis 2005", a annoncé à l'AFP l'Union sociale pour l'habitat (USH), jeudi 25 janvier. "On n'a jamais aussi peu produit de logement social et on n'a jamais eu autant de demandeurs", constate Emmanuelle Cosse, présidente de l'USH.

En un an, le nombre de demandes de logement social est passé de 2,4 millions à 2,6 millions. Une progression qui vaut "pour l'ensemble du territoire". Parmi les demandes recensées en un an, 1,7 million concernent des ménages en attente d'un premier logement social, et 700 000 des personnes déjà logées dans le parc existant.

Un "manque de volonté politique"

Parallèlement, le nombre d'agréments de nouveaux logements sociaux n'a pas été aussi bas en près de vingt ans et serait "bien en deçà de 85 000", a précisé Emmanuelle Cosse. A titre de comparaison, 87 500 agréments avaient été délivrés en 2020, première année de l'épidémie de Covid-19, pendant laquelle les chantiers avaient été plusieurs mois à l'arrêt.

"Personne au ministère ne se bouscule pour annoncer ces très mauvais chiffres", a déploré l'ancienne ministre du Logement, rappelant que "pendant très longtemps, la moyenne oscillait entre 110 000 et 115 000 agréments annuels". En cause, selon elle, le "manque de volonté politique de l'Etat mais aussi des élus locaux", "la cherté des fonciers qui rend impossibles les opérations", ou encore "la faiblesse du financement et la hausse des coûts de construction".