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"J'anticipe avec le combustible le moins cher": avant l'hiver, les particuliers se ruent sur le bois de chauffage

Face à la hausse des prix de l'énergie de nombreux Français se tournent vers les granulés afin de constituer des stocks pour la prochaine saison froide. Les vendeurs font face à une explosion de la demande.

franceinfo - Valentin Houinato

Radio France

Publié le 22/07/2022 06:18

Temps de lecture : 2min

Bois de chauffage coupé, à Quéménéven (Finistère), en 2020. (CLEMENT SOUBIGOU / RADIO FRANCE)

À Quatre-Mar, dans l'Eure, Katya se fait livrer du bois en ce jeudi 21 juillet. "Il y a deux stères et demi, de quoi durer trois mois", souffle-t-elle. Une livraison plus tôt que d'habitude, une anticipation par "précaution", un petit stock de bois en prévision d'une inexorable montée des prix. La flambée des prix de l'énergie, conséquence de la guerre en Ukraine, la crainte de manquer sont autant de raisons qui multiplient la demande des consommateurs.

Anticiper par précaution

"Comme tout le monde, je crains la hausse des combustibles", se désole Katya. Elle qui se chauffe aussi au fioul ne se fait livrer qu'en bois. "J'aurais bien aimé me faire livrer du fioul, mais vu que le prix est beaucoup trop élevé, j'anticipe avec le combustible le moins cher, pour le moment".

En février, elle s'était fait livrer ses 2,5 stères pour 220 euros. "Ça a considérablement augmenté depuis la dernière fois, j'en ai eu pour 303 euros cette fois", déplore-t-elle, soit une augmentation du prix de 30% en à peine six mois. "Il y a quasiment 80 € d'augmentation".

Le bois : combustible le moins cher

"Par rapport à l'année dernière, on a deux fois plus de commandes à livrer. On a peut-être 3 000 commandes par mois au lieu de 1 500", indique Adrien Grugy, directeur d'une entreprise de livraison de bois.

Pour Damien Mathon, secrétaire général du groupe Poujoulat, leader européen des conduits de cheminées, le bois reste toujours l'option la moins onéreuse pour se chauffer.

"Si le bois connaît une petite inflation. L'écart de compétitivité reste largement en sa faveur".

Damien Mathon, secrétaire général du groupe Poujoulat
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Damien Mathon détaille : "Si vous parlez du granulé, on va être autour de 0,10 € d'euros le kilowattheure. Le bois de chauffage vous allez être entre 0,8 et 0,10 € d'euro le kilowattheure. Et comparé à cela, vous avez une électricité autour de 0,20 € d'euros, et le fioul est autour de 0,18 € d'euro le kilowattheure".

Résultat : de nombreux de Français optent pour les poêles à bois ou à granulés. 450 000 ont été installés en 2021. La barre des 500 000 devrait être dépassée en cette année.