Littoral français : les pêcheurs devront bientôt déclarer leurs prises

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Article rédigé par France 2 - T. Souman, C. Wormser, F. Cerulli, N. Dalaudier, E. Pirosa. Édité par l'agence 6Médias
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Afin de mieux documenter les prélèvements en mer, les pêcheurs amateurs du littoral français devront, à partir du 10 janvier 2026, déclarer toutes leurs prises sur une plateforme en ligne. La mesure divise, parmi les principaux concernés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

C'est une petite révolution en vue pour les pêcheurs de loisir. À partir du 10 janvier prochain, sur tout le littoral français, ils devront déclarer chacune de leurs prises en mer sur une plateforme en ligne. Dans les Côtes-d'Armor, les pêcheurs amateurs respectent déjà à la lettre la réglementation. Et pour eux, cette nouvelle contrainte est incompréhensible. "Nous, c'est pour du loisir. Déjà, dans notre métier, on fait trop de paperasses. Si, après, dans le loisir, on doit faire de la paperasse, autant arrêter de pêcher", déplore l'un d'eux. "C'est compliqué. Il y a des pêcheurs qui sont anciens. Ils n'ont pas forcément accès à Internet ou aux smartphones. Donc, il faut voir comment cela sera mis en place", indique une jeune femme.

Obliger chaque pêcheur de loisir à déclarer ses captures : cette nouvelle réglementation vise à mieux documenter les prélèvements en mer pour mieux gérer les espèces comme le thon, le merlu ou la dorade.

Une nécessité écologique

À Marseille (Bouches-du-Rhône), le parc national des Calanques teste un dispositif similaire depuis un an, sur la base du volontariat. Et il divise les pêcheurs amateurs. "Je vais pêcher chaque week-end, donc c'est vrai que ça m'embêterait de déclarer une dorade chaque week-end où je vais pêcher. Je ne pense pas que cela soit la peine de déclarer pour si peu", estime un autre pêcheur.
"S'il y a une réglementation, qu'elle est bien calée, bien structurée, tout le monde s'y mettra. On me demande juste de participer à la reconnaissance du lieu et de la faune", souligne un autre.

Pour Didier Réault, président du parc des Calanques, les pêcheurs de loisir qui déclarent leur capture apportent une aide précieuse : "On a eu des remontées qui étaient extrêmement importantes pour les scientifiques, qui vont nous faire un rapport d'ici la fin de l'année. On a besoin de cette connaissance scientifique pour mieux protéger les espèces et faire en sorte qu'elles se développent sur notre littoral". Le projet d'arrêté sur la pêche de loisir est soumis à consultation publique jusqu'au 2 octobre, avant une entrée en vigueur en début d'année prochaine.

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