Les excuses du PDG de Radio France, Jean-Luc Hees, après une chronique de Stéphane Guillon suscite des réactions
"Humoriste, ça devient de plus en plus compliqué. Il faut faire attention à tout, peser chaque mot. Si on continue, c'est un métier qui va disparaître", a déclaré Stéphane Guillon."Je présente les excuses du groupe public à Eric Besson", avait déclare M. Hees après la chronique de lundi matin consacrée à Eric Besson.
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"Humoriste, ça devient de plus en plus compliqué. Il faut faire attention à tout, peser chaque mot. Si on continue, c'est un métier qui va disparaître", a déclaré Stéphane Guillon.
"Je présente les excuses du groupe public à Eric Besson", avait déclare M. Hees après la chronique de lundi matin consacrée à Eric Besson.
Le SNJ de Radio France a estimé que le fait de présenter des excuses était "à la fois inquiétant et disproportionné". "Ce n'était sans doute pas la plus drôle, ni la plus fine des chroniques de Stéphane Guillon. Mais il ne s'agissait tout de même que de ça, d'une chronique humoristique utilisant un procédé vieux comme le monde, omniprésent dans la presse écrite : la caricature", selon le communiqué du SNJ qui ajoute "A trop avoir le doigt sur la couture du pantalon, on finit souvent par se retrouver sans pantalon du tout".
De son côté, Guy Bedos s'est déclaré mardi "navré pour Jean-Luc Hees", président du groupe public Radio France, que ce dernier ait présenté des excuses. "Je suis navré pour lui. J'ai connu Jean-Luc Hees plus fréquentable à une époque. Guillon a juste fait de l'humour. J'ai écouté sa chronique. C'est drôle et humoristique", a confié Guy Bedos à l'AFP lors d'un entretien téléphonique. "S'ils veulent Zemmouriser France Inter, ils n'ont qu'à le faire !", a-t-il ajouté, en référence au journaliste Eric Zemmour, chroniqueur notamment sur RTL et dans l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché" sur France.
Stéphane Guillon avait dépeint ce "Mata Hari" de la politique comme "antipathique" avec "des yeux de fouine, un menton fuyant. Un vrai profil à la Iago", personnage de traître dans "Othello".
Selon le PDG de Radio France, l'une des formules de l'humoriste n'était "pas conforme aux valeurs du service public".
Ces excuses interviennent alors qu'Eric Besson a dénoncé "la dérive" de Stéphane Guillon qui lui consacrait une chronique lundi matin, accusant l'humoriste de "défendre des thèses" politiques. Invitant la station publique a réfléchir à sa responsabilité, Eric Besson a dénoncé "un combat inégal" entre l'humoriste et les hommes politiques qu'il croque à l'antenne.
L'humoriste avait présenté M. Besson comme "une taupe du Front national", envoyé pour "infiltrer le PS, démissionner et rejoindre Nicolas Sarkozy pour, une fois au gouvernement, manoeuvrer et relancer les thèses du FN".
Demorand: la chronique humoristique est un "exercice d'outrance"
La chronique humoristique est un "exercice d'outrance" qui percute parfois l'univers politique "rigoureux", a déclaré lundi le journaliste de France Inter, Nicolas Demorand. La chronique humoristique est "un exercice d'outrance contrôlé qui n'est possible et drôle qu'à condition, d'une part, de lui donner toute liberté et, d'autre part, d'accepter de lui donner dans des formats journalistiques extrêmement rigoureux des diagonales de folie et de rire", a-t-il ajouté.
Sur la caricature physique, Nicolas Demorand estime qu'"Au coeur du trait caricatural, il y a très souvent la déformation de traits physiques, c'est aussi ancien que la caricature", tout en soulignant ne pas être "nécessairement client de cela".
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