Cet article date de plus de deux ans.

La grève au "Journal du dimanche" reconduite jusqu'à mardi matin

Une caisse de grève a été ouverte pour soutenir le mouvement et une pétition a recueilli plus de 34 000 signatures pour protester contre l'arrivée de Geoffroy Lejeune, marqué à l'extrême droite, à la tête de l'hebdomadaire.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 01/07/2023 12:14 Mis à jour le 01/07/2023 12:47

Temps de lecture : 2min

La rédaction du "JDD" monte sur scène à la fin de la soirée de soutien organisée par Reporters sans frontières, le 27 juin 2023 à Paris. (ANTOINE MERMET / HANS LUCAS / AFP)

Un vote quasi unanime. La rédaction du JDD s'est prononcée en faveur de la poursuite de la grève jusqu'à mardi 9h30, pour dénoncer la nomination à sa tête du journaliste marqué à l'extrême droite Geoffroy Lejeune, a annoncé, samedi 1er juillet, sa Société des journalistes (SDJ). Au total, 98% des votants se sont exprimés pour la poursuite du mouvement et, dans le détail, 90 pour, deux contre, quatre qui ne se prononcent pas.

Les équipes du Journal du dimanche se réuniront lundi pour voter ou non la poursuite de ce mouvement débuté le 22 juin. Une caisse de grève a été ouverte pour soutenir le mouvement et une pétition a été lancée. Elle avait recueilli plus de 34 000 signatures samedi matin.

Deuxième semaine de grève

Par conséquent, le journal ne paraîtra pas pour le deuxième dimanche d'affilée, du jamais-vu, selon un communiqué de la SDJ. La précédente grève, en 2016, n'avait privé l'hebdomadaire de parution que pour un seul dimanche. La rédaction du JDD, qui en est à sa deuxième semaine de grève, demande toujours à la direction de Lagardère News, propriétaire de l'hebdomadaire, de "renoncer à la nomination de Geoffroy Lejeune" et d'"offrir à la rédaction des garanties d'indépendance juridique et éditoriale".

Nombre d'observateurs voient dans l'arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête du journal, très suivi par les milieux politique et économique, la main du milliardaire Vincent Bolloré, aux opinions réputées ultra-conservatrices. Ce dernier pilote le groupe Vivendi, mastodonte des médias en France, qui compte dans son giron le groupe Canal+ et ses chaînes C8 et CNews ainsi que Prisma, premier groupe de presse magazine, et le groupe d'édition Editis.