Des journalistes du groupe Ebra expriment leur "consternation" après que leur patron a "aimé" des messages d'extrême droite sur les réseaux sociaux

L'homme d'affaires a été épinglé par Mediapart pour avoir "aimé" des publications de personnalités d'extrême droite, comme la députée européenne (Reconquête!) Sarah Knafo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Impression des journaux "L'Alsace" et "Dernière nouvelles d'Alsace" à Strasbourg, le 9 juillet 2018. (THIERRY GACHON / MAXPPP)
Impression des journaux "L'Alsace" et "Dernière nouvelles d'Alsace" à Strasbourg, le 9 juillet 2018. (THIERRY GACHON / MAXPPP)

Des journalistes du groupe Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra) expriment lundi 27 janvier, dans une lettre ouverte envoyée à leur direction et dont Radio France a eu copie, leur "consternation" après que leur patron, Philippe Carli, a "aimé" sur LinkedIn des publications de personnalités d'extrême droite.

"Nous, salariés des Dernières nouvelles d'Alsace (DNA) et de L’Alsace, condamnons les sympathies affichées sur les réseaux sociaux par Philippe Carli, président du groupe Ebra, en faveur de divers mouvements et figures d'extrême droite, écrivent ces journalistes dans leur lettre ouverte. Nous ne nous satisfaisons pas d’un mea culpa qui élude le problème et n’efface en rien le mal fait."

"Tirer toutes les conséquences du discrédit provoqué"

"Fiers d’exercer au sein de titres historiquement porteurs des valeurs de l’humanisme rhénan et de la Résistance, nous exprimons notre consternation et notre colère à l’adresse d’un dirigeant décrédibilisé qui, par ses prises de position publiques, entache notre réputation et notre travail", poursuivent-ils, appelant les dirigeants du Crédit Mutuel, propriétaires du groupe, à "tirer toutes les conséquences du discrédit provoqué par l’expression publique de Philippe Carli".

L'homme d'affaires, qui dirige depuis 2017 le groupe propriété du Crédit mutuel, a été épinglé jeudi par Mediapart pour avoir "aimé" des messages émanant de comptes et personnalités d'extrême droite, comme la députée européenne (Reconquête!) Sarah Knafo. Il avait d'abord affirmé à Mediapart que son compte LinkedIn était géré par une autre personne, avant de changer de version.

"Si ma pratique des réseaux sociaux a pu paraître partisane et laisser croire que nos journaux reflètent une opinion politique, je prie nos lecteurs, nos journalistes et nos collaborateurs de m'en excuser. Je serai désormais plus vigilant dans mon expression publique", promet-il. Je souhaite ici réaffirmer la stricte neutralité d'opinion au sein des équipes de direction du groupe."

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