"Nous défendons la liberté de conscience", assure le rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" à NBC
Gérard Biard défend les caricatures controversées du prophète Mahomet publiées par l'hebdomadaire satirique français.
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"Chaque fois que nous faisons un dessin de Mahomet, chaque fois que nous faisons un dessin de prophètes, chaque fois que nous faisons un dessin de Dieu, nous défendons la liberté de conscience." Le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Gérard Biard, a défendu dimanche 18 janvier les caricatures controversées du prophète Mahomet publiées par l'hebdomadaire satirique français, lors d'une interview à la chaîne de télévision américaine NBC.
Les déclarations de Gérard Biard à NBC interviennent alors que la publication en une d'une nouvelle caricature de Mahomet mercredi, premier numéro depuis l'attentat, a provoqué des manifestations et violences dans le monde musulman, et des émeutes meurtrières au Niger.
"La laïcité est le garant de la démocratie"
"Nous disons que Dieu ne doit pas être une figure politique ou publique. Il doit être une figure privée. Nous défendons la liberté de conscience", a déclaré Gérard Biard à NBC. "Il s'agit certes de la liberté d'expression, mais également de la liberté de conscience", a-t-il dit.
"Nous sommes convaincus que la religion n'a pas sa place dans le discours politique parce que si la religion met le pied dans le discours politique, le discours politique devient totalitaire", a-t-il relevé. "La laïcité est le garant de la démocratie, c'est le garant de la paix. La laïcité permet à tous les croyants et aux autres de vivre en paix."
"Nous ne tuons personne, nous ne sommes pas des guerriers"
"Nous ne défendons qu'une seule chose: la liberté, notre liberté, la laïcité, la liberté de conscience, la démocratie", a souligné Gérard Biard. "Nous ne tuons personne. Il faut arrêter de confondre les assassins et les victimes. (...) Nous ne sommes pas des guerriers."
Interrogé sur la décision de nombreux médias à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis, de ne pas montrer la une du dernier numéro de Charlie Hebdo, il a expliqué qu'on "ne peut pas reprocher à des journaux qui paraissent avec beaucoup de difficultés dans les régimes totalitaires de ne pas publier un dessin qui leur vaudrait sans doute, au mieux la prison ou au pire la mort". "En revanche, je serais assez critique des journaux qui paraissent (...) dans des pays démocratiques", a-t-il déclaré.
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