Loi Macron : le smic imposé aux routiers étrangers circulant dans l'Hexagone
Le texte, débattu mardi à l'Assemblée, prévoit, entre autres, d'imposer aux entreprises étrangères de s'aligner sur le smic français. De quoi réjouir la CGT, qui salue une "révolution".
La concurrence avec les entreprises de transport routier d'Europe de l'Est un peu moins inégale ? Les députés ont adopté, samedi 14 février, un amendement au projet de loi Macron qui prévoit que les chauffeurs routiers étrangers travaillant dans l'Hexagone seront payés au smic français.
Pour la CGT Transports, c'est une "révolution" dans la lutte contre le dumping social. Présenté par le gouvernement, ce texte vise à renforcer la "lutte contre la concurrence sociale déloyale", qui affaiblit les entreprises françaises, dont le coût du travail est largement supérieur à celui que l'on trouve de l'est de l'Europe.
Les opérations de "cabotage" dans le viseur
"Tout conducteur qui effectue des opérations de 'cabotage', à l'occasion d'un transport international, bénéficiera des règles sociales et du salaire minimum en vigueur en France dans les secteurs concernés", et les transporteurs étrangers en irrégularité "pourront donc être poursuivis pour travail illégal", a souligné le secrétariat d'Etat aux Transports.
Actuellement, la pratique du "cabotage" permet à un transporteur étranger de réaliser trois opérations de chargement et déchargement sur le sol français, dans une limite de sept jours, en s'affranchissant des règles sociales en vigueur en France. Ce qui permet à des entreprises situées dans l'Hexagone de bénéficier d'une prestation de transport largement moins chère à celles proposées par les transporteurs français, incapables de s'aligner.
Salaire moyen d'un routier hongrois : 1 290 euros
Le salaire moyen net d'un routier français est, en effet, de 2 595 euros, heures supplémentaires, frais de déplacement et primes diverses inclus, contre 1 290 euros en Hongrie, 1 524 euros en Slovaquie ou encore 1 428 euros en Pologne.
Si l'amendement passe le cap de la navette parlementaire, les routiers étrangers obtiendraient ainsi le statut de travailleurs détachés, qui impose les règles sociales françaises sur le salaire minimum (9,61 euros bruts de l'heure en 2015) ou les congés par exemple.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter