Les ministres des Finances de l'UE ont soutenu mardi la Grèce mais sont restés prudents sur une aide financière
Une tiédeur qui a laissé Athènes un peu sur sa faim.A Bruxelles, les grands argentiers ont "soutenu l'évaluation par la Commission européenne de la situation budgétaire de la Grèce". Grâce aux mesures récentes de rigueur, le pays "est en bonne voie" pour tenir ses promesses, a dit le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
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Une tiédeur qui a laissé Athènes un peu sur sa faim.
A Bruxelles, les grands argentiers ont "soutenu l'évaluation par la Commission européenne de la situation budgétaire de la Grèce". Grâce aux mesures récentes de rigueur, le pays "est en bonne voie" pour tenir ses promesses, a dit le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Le gouvernement grec s'est fixé comme objectif de réduire cette année de quatre points de pourcentage son déficit public, qui a atteint l'an dernier 12,7% de son Produit intérieur brut.
Le ministre grec des Finances, George Papaconstantinou, a indiqué à Bruxelles que son pays était "en avance sur le programme" pour cette année. Fin février, le déficit budgétaire national atteignait un milliard d'euros, contre 4 milliards d'euros un an plus tôt, a-t-il fait valoir.
Plan inédit pour ne pas alimenter de spéculations
Lundi soir, les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d'accord sur les grandes lignes d'un mécanisme d'aide financier en faveur de la Grèce, si le pays venait à éprouver de trop grandes difficultés à refinancer sa dette sur les marchés.
C'est la première fois depuis la création de la zone euro qu'un tel plan de sauvetage est mis sur pied.
Pourtant, mardi, tous les ministres se sont efforcés d'en minimiser l'importance, affirmant qu'il s'agissait purement d'une mesure de précaution qui ne serait sans doute jamais utilisée.
Objectif: maintenir la pression sur la Grèce pour les économies budgétaires, et ne pas alimenter des spéculations sur les marchés financiers.
Grandes réticences
La ministre espagnole des Finances, Elena Salgado, dont le pays préside l'UE, a estimé que "nous n'en sommes absolument pas au stade où nous envisageons une décision d'aide concrète".
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a estimé qu'"aucune décision politique" n'avait été prise concernant une aide éventuelle à la Grèce, illustrant une nouvelle fois les réticences de Berlin à payer pour Athènes.
Une manière de souligner que le principe doit encore être acté, à une date non encore fixée, par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, à commencer par Angela Merkel. La chancelière, confrontée à une opinion publique nationale hostile, renâcle depuis le début de la crise grecque à l'idée de devoir sortir son chéquier.
"Si un défaut de paiement de la Grèce était d'actualité nous devrions agir, c'est clair, pour garantir la stabilité de l'euro, ni plus ni moins" mais "ce n'est pas le cas", a martelé M. Schäuble.
Mécontentement d'Athènes
L'absence de détails sur les mesures de soutien envisagées a conduit Athènes à réclamer des précisions mardi. "Nous espérons que les autres pays de l'UE feront leur devoir pour mettre en oeuvre le principe de solidarité", a dit le porte-parole du gouvernement, Georges Pétalotis.
Le ministre grec des Finances a reconnu pour sa part ne pas "pas être content" du niveau de taux d'intérêt que doit payer son pays pour emprunter sur les marchés. La dernière émission obligataire d'Athènes a dû être faite à un taux de 6,3%, le double de ce que paye l'Allemagne.
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