Les livreurs de repas à vélo sont "en train d'abîmer les droits salariaux de tout le monde"
Les coursiers qui assurent les livraisons de repas à domicile manifestent dimanche à Vincennes à l'appel du collectif des coursiers franciliens. Ils dénoncent la précarité de leurs conditions de travail.
/2023/09/26/isabelle-raymond-6512b945b56dc043001618.png)
/2016/05/12/phpsKPVcK_1.jpg)
Ils sont de plus en plus nombreux à parcourir les grandes villes à vélo, un gros sac sur le dos. Des livreurs de repas de Deliveroo, Ubereat ou Foodera manifestent dimanche 11 septembre derrière le château de Vincennes pour dénoncer la précarité de leur activité.
Ces coursiers ne sont pas salariés : ils disposent du statut d'autoentrepreneur. Entre deux commandes, on les retrouve souvent place de la République à Paris, leur point de ralliement. Attirés dans un premier temps par "des rémunérations très attractives", comme le raconte Marc, un coursier en CDI le jour et autoentrepreneur le soir, les livreurs voient leurs conditions de travail se dégrader : "Quand le nombre de personnes prêtes à travailler est plus grand, (les entreprises) se permettent de tirer les prix vers le bas, de supprimer les bonus week-end, etc..."
Les trois quarts des coursiers n'ont pas de responsabilité civile
Pire encore. En cas d'accident, les livreurs se retrouvent souvent "sans chômage ni assurance ni rien", renchérit Mathieu. "On profite bien du système quand on est étudiant, acquiesce Arthur, un autre coursier. On fait le boulot que beaucoup font, mais nous on le fait pour deux fois moins cher et sans protection sociale. En réalité, je pense qu'on est en train d'abîmer les droits salariaux de tout le monde".
C'est fini pour Take It Easy et Tok Tok Tok
Un point de vue que partage Mathieu Dumas, le fondateur du collectif des coursiers franciliens, qui appelle à manifester dimanche : "Les trois quarts des coursiers n'ont pas de responsabilité civile, donc un accident est un perte de chiffre d'affaire correspondant à la durée de l'arrêt de leur activité. À l'arrivée, on n'est pas plus payé que les autres. Si on veut avoir les mêmes assurances qu'un salarié (chômage, assurance maladie), on se retrouve en-dessous du Smic horaire."
Cette précarité est renforcée aujourd'hui par les difficultés que rencontrent plusieurs des plateformes de livraison de repas à domicile. Après le placement en redressement judiciaire de Take It Easy fin juillet, le site Tok Tok Tok a également dû annoncer début septembre qu'il fermait boutique, racheté par Just Eat.
À regarder
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter