L'écotaxe suspendue : où trouver 400 millions d'euros?
Après la suspension "sine die" de l'écotaxe jeudi par Ségolène Royal, reste un gros problème financier. L'écotaxe devait financer des infrastructures de transport.
/2016/08/23/ecop.jpg)
Parmi les pistes, et c'est la ministre de l'Ecologie qui a relancé l'idée, le "prélèvement du profit des autoroutes." Des sociétés déjà dans le collimateur du gouvernement depuis le rapport dévoilé le mois dernier par l'Autorité de la concurrence. Un document qui pointe les très gros bénéfices réalisés par ces sociétés et les milliards de dividendes versés aux actionnaires depuis la privatisation des voies rapides en 2006. Aujourd'hui, la rentabilité des sociétés d'autoroutes dépasse les 20% et la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a clairement dit hier qu'elle comptait ponctionner une part de ces profits.
Mais pour Michel Sapin, le ministre des Finances qui a réagi depuis Washington, une plus grande taxation conduirait à une augmentation des péages : "Les sociétés autoroutières ont bénéficié de contrats extrêmement avantageux extrêmement bien faits, ils prévoient que s'il y a une augmentation de fiscalité il doit y avoir une compensation. Et la compensation, c'est l'augmentation du péage. Est-ce que c'est une bonne solution, y compris pour les camions ? Je n'en suis pas absolument certain. Ou si la compensation, c'est de rallonger encore la concession, alors que nous trouvons que cette concession est déjà extrêmement avantageuse, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne solution."
Parmi les autres pistes, l'instauration d'une vignette. Mais pour Philippe Duron, le député socialiste qui préside l'agence de financement des infrastructures de transports, c'est "une solution mais je ne suis pas sûr qu'elle soit plus facile à faire accepter les poids lourds". Il envisage aussi une subvention d'équilibre mais là c'est le contribuable qui paie et je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution.
Et pour lui, "Le plus gros problème, c'est la sécurité et la maintenance du ferroviaire." Très inquiète aussi la Fédération des travaux publics. Selon elle, une baisse des dotations pourrait détruire plusieurs dizaines de milliers d'emplois supplémentaires dans un secteur déjà très affecté par la crise.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter