L'Autorité des marchés financiers appelle les particuliers à la vigilance face aux arnaques par messagerie privée

Les fraudeurs, déjà actionnaires d'une entreprise, convainquent des épargnants d'acheter des titres pour en faire grimper le prix. Une fois le cours relevé, ils revendent leurs propres actions, provoquant une chute brutale de la valeur et laissant les particuliers avec des pertes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le siège de l'Autorité des marchés financiers à Paris, le 2 janvier 2021. (MARTIN NODA / HANS LUCAS / AFP)
Le siège de l'Autorité des marchés financiers à Paris, le 2 janvier 2021. (MARTIN NODA / HANS LUCAS / AFP)

C'est une pratique appelée "bouilloire". L'Autorité des marchés financiers (AMF) a mis en garde, vendredi 19 septembre, contre des escroqueries à l'investissement circulant sur des messageries privées, où des particuliers sont incités à acheter des actions afin de manipuler artificiellement leur cours.

Dans le détail, les fraudeurs, déjà actionnaires d'une entreprise, convainquent des épargnants d'acheter des titres pour en faire grimper le prix. Une fois le cours relevé, ils revendent leurs propres actions, provoquant une chute brutale de la valeur et laissant les particuliers avec des pertes. Cette pratique a fait l'objet de plusieurs signalements auprès du gendarme boursier français. "Dès que la vente est réalisée, le cours du titre baisse brutalement, entraînant un important préjudice chez les investisseurs", souligne l'AMF.

Des victimes ciblées par des publicités

Les particuliers lésés "se retrouvent avec une position importante achetée à prix fort sur un titre illiquide", c'est-à-dire un instrument financier, en l'occurrence une action, qui se vend difficilement, faute d'acheteurs. Les escrocs cherchent ensuite à rassurer leurs victimes en leur promettant une aide pour récupérer ou compenser l'argent perdu.

Selon l'AMF, plusieurs épargnants affirment avoir rejoint de tels groupes de discussions après avoir cliqué sur des publicités en ligne ou sur les réseaux sociaux, notamment via WhatsApp. D'autres y auraient été ajoutés sans leur consentement. Tous se sont vu proposer d'investir dans des actions, souvent américaines, avec la promesse de gains rapides.

L'Autorité des marchés financiers appelle les épargnants à vérifier que toute personne leur proposant un placement soit un prestataire habilité à le faire en consultant les listes noires ou les listes blanches librement accessibles sur son site internet.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.