: Reportage "Avoir des poussettes, ça coûte très cher" : aux Restos du Cœur le nombre de bénéficiaires avec bébés a augmenté de 16%
Les Restos du Cœur ont accueilli davantage de bénéficiaires sur les trois premiers mois de la campagne d'hiver. Dans le centre d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), les bénévoles voient défiler des dizaines de familles, souvent monoparentales et isolées.
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Chaque mardi, 150 familles viennent dans le centre des Restos du Cœur d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) pour nourrir ou habiller leurs enfants. "Avec la crise, on accueille beaucoup de nouvelles personnes, essentiellement des travailleurs pauvres qui ne peuvent pas s'en sortir", constate Murielle Dappe, la responsable du centre, où la fréquentation a augmenté de 24 % sur les trois premiers mois de la campagne d'hiver, par rapport à l'année dernière, soit deux points de plus que la moyenne nationale.
L'association se dit très préoccupée pour les bébés de moins de 3 ans, dont la présence est en hausse de 16% dans tout le pays. "Je viens depuis six mois et c'est vraiment pour le bébé, glisse Nazrul, un manutentionnaire originaire du Bangladesh touché par l'inflation et qui vient récupérer des petits pots et des couches pour son fils, âgé de seulement 14 mois. Je gagne 1 400 euros, nous sommes quatre personnes à la maison et je paye 900 euros pour le loyer. Il me reste 500 euros, ce n'est pas suffisant pour manger et payer l'eau et l'électricité."
Des bébés ukrainiens nés pendant la guerre
Les bénévoles des "Bébés du cœur" voit donc défiler des dizaines de familles, souvent monoparentales et isolées. Dans ce centre, la hausse de fréquentation s'explique également par une arrivée importante de familles ukrainiennes. Marina est partie d'Ukraine il y a huit mois, seulement deux semaines après la naissance de son bébé.
Cette maman ukrainienne repart cette fois-ci avec du lait et des couches mais également des vêtements, nettoyés, pliés et triés en fonction de l'âge. "On habille les enfants comme on aurait habillé les nôtres. Le plus gros problème pour nous, c'est d'avoir des poussettes, du matériel de puériculture, ça coûte très cher", ajoute Murielle Dappe, la responsable du centre. La collecte, qui commence vendredi 4 mars, "revêt une importance majeure".
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