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Pouvoir d'achat : les Banques alimentaires comptaient plus d'un tiers de nouveaux bénéficiaires en 2022

"Des populations aux profils de plus en plus différenciés ont désormais recours à l'aide alimentaire", observe une étude publiée lundi.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 27/02/2023 13:09 Mis à jour le 27/02/2023 13:30

Temps de lecture : 2min

La collecte nationale organisée par les Banques alimentaires dans les supermarchés, le 25 novembre 2022. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

C'est un signe de "l'aggravation des problèmes de pouvoir d'achat". Plus d'un tiers des personnes accueillies dans les structures d'aide alimentaire partenaires du réseau Banques alimentaires sont des nouveaux bénéficiaires, qui s'y rendent depuis moins de six mois, selon une étude publiée lundi 27 février (PDF). Près de 60% des bénéficiaires font appel à l'aide alimentaire une à deux fois par semaine, soit une hausse de 6% par rapport à 2020, ajoute l'étude réalisée à l'automne par l'institut CSA pour les Banques alimentaires.

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L'alimentation est devenue le deuxième poste de dépenses des personnes accueillies, toujours derrière le logement, mais désormais devant les factures d'eau et d'énergie. "Des populations aux profils de plus en plus différenciés ont désormais recours à l'aide alimentaire", observe également l'étude. Plus de 80% des bénéficiaires sont sans emploi (chômeur, retraité, en maladie longue durée ou parent au foyer). Parmi les 17% qui ont un emploi, 60% sont en CDI et 66% travaillent à temps partiel.

Trois fois plus de bénéficiaires en dix ans

Au total, 2,4 millions de personnes bénéficiaient de l'aide alimentaire fin 2022, soit trois fois plus de personnes qu'il y a dix ans. "Depuis 2008, les différentes crises économiques et sanitaires se sont traduites par cette 'marée lente' du recours à l'aide alimentaire qui n'a jamais reflué", explique l'étude.

Les banques alimentaires collectent chaque année près de 132 000 tonnes de produits alimentaires auprès de la grande distribution, de l'industrie agroalimentaire, des agriculteurs et du grand public. Ces produits sont ensuite distribués à des associations, des épiceries solidaires et des Centres communaux d'action sociales.

Dans une autre étude, l'association Familles rurales a récemment pointé qu'il manquait 65 euros par mois aux neuf millions de Français les plus précaires pour qu'ils parviennent à se nourrir correctement, notamment en mangeant cinq fruits et légumes par jour.