Face à l'inflation, des consommateurs boycottent désormais les supermarchés le vendredi en Croatie
En colère face à la hausse des prix, les Croates vont reconduire pour la deuxième semaine un mouvement de boycott des magasins qui a surpris par son ampleur, et commence à dépasser les frontières.
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Mot d’ordre du jour : ne rien acheter dans les magasins ou en ligne. Pas plus de livraisons à domicile, ni de visites à la banque. Et éviter de sortir au restaurant, ou même au café. Bref, ne payer aucune facture, pas même pour un plein d’essence. Vendredi 31 janvier marque l'acte 2 d’un immense mouvement de boycott de magasins en Croatie.
Pour protester contre la hausse des prix et l'inflation record dans le pays - la plus forte de la zone Euro en 2024, des associations locales incitent les consommateurs à ne rien dépenser. En trois ans, les prix de l'alimentation ont augmenté de 30%. Celui des œufs, par exemple, a plus que doublé dans les magasins croates. Résultat : la semaine dernière, au début du mouvement, les chiffres d’affaires ont baissé de moitié chez certains commerçants. S'y ajoute un appel à durcir le mouvement en boycottant trois chaînes de magasins - Eurospin, Lidl et DM - pour une semaine entière à partir de jeudi, ainsi que trois familles de produits - les boissons gazeuses, l'eau en bouteille et les détergents.
Des appels au boycott dans tous les Balkans
Par ce boycott, les associations souhaitent envoyer un message aux autorités. Car c’est leur politique, disent-elles, qui a mis la Croatie dans cette situation : baisse de la production agricole, hausse massive des importations et dépendance de l’économie au tourisme, dénoncent les associations. Ajoutez à cela un secteur public pléthorique, une TVA de 25%... et vous obtenez, selon certains économistes, des prix plus élevés qu’en Suède. Sur les réseaux sociaux, les publications montrant le même produit en Croatie et - moins cher - dans un autre pays de l'Union européenne, fleurissent. Comme ce shampoing de marque allemande, devenu l'un des produits symbole du mouvement, qui coûte 3,35 euros en Croatie, 130% de plus qu'en Allemagne.
Le mouvement, lancé sur les réseaux sociaux, et qui est donc reconduit vendredi 31 janvier, surprend par son ampleur et commence même à dépasser les frontières du pays. Ainsi, partout dans les Balkans, cette démonstration de force commence à faire des émules, comme en Bosnie, au Monténégro, en Macédoine du Nord ou encore en Serbie.
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