Reprise de Vencorex par un groupe chinois : "En réalité ce sont 6 000 emplois qui vont disparaître", alerte Christophe Ferrari, le maire du Pont-de-Claix
"Nous avons un ministre de la capitulation et pas un ministre de l'Industrie", fustige Christophe Ferrari, également président de Grenoble-Alpes-Métropole, invité jeudi sur franceinfo.
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Quelques heures après l'attribution de l'usine chimique Vencorex au chinois Wanhua par le tribunal de commerce de Lyon, le maire du Pont-de-Claix et président de Grenoble-Alpes-Métropole, Christophe Ferrari, a vivement réagi jeudi 10 avril sur franceinfo, alertant sur les conséquences d'une telle décision : "En réalité ce sont 6 000 emplois qui vont disparaître sur l'agglomération grenobloise !"
Pour l'élu, les conséquences de cette décision sont encore amplement "sous-estimées", ajoutant que c'est une "véritable catastrophe pour le tissu local, une catastrophe pour la chimie française, une catastrophe pour le pays dans son ensemble !"
Christophe Ferrari a fait part de sa colère contre l'Etat : "Il n'y a pas eu d'action déterminée de l'Etat alors qu'il y avait une solution viable. Je rappelle le projet de coopérative qui avait reçu le soutien d'un industriel indien avec près de 45 millions d'euros posés sur la table. Nous attendons toujours la lettre de l'Etat et le un pour un." L'Etat s'était engagé à investir un euro d'argent public pour un euro d'argent privé investi.
"Le ministre n'est jamais venu nous voir"
Et l'élu d'ajouter que le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Marc Ferracci, a aussi sa part de responsabilité. "Depuis huit mois nous travaillons seuls, jamais l'Etat n'a fait une seule proposition", déplore l'élu. "L'Etat n'a jamais été moteur dans tout ça. Il y a une sorte de fatalité à détruire l'industrie. Nous avons un ministre de la capitulation et pas un ministre de l'Industrie. C'est ça qui s'est passé dans le territoire grenoblois et qui atteindra d'autres territoires demain, car il n'y a pas cette volonté farouche de sauver l'industrie. Le ministre n'est jamais venu nous voir."
"Pour le moment il n'y a pas de voies de recours", a reconnu enfin le président de la métropole grenobloise. Pour autant il ne s'avoue pas vaincu : "Madame la Procureure peut poser son regard sur ce dossier parce que l'intérêt général n'est pas défendu. Aujourd'hui, l'intérêt général c'est de sauver un maximum d'emplois."
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