Gironde : 197 postes supprimés chez MMT-B, "un drame social", déplore Régis Labasse, secrétaire du CSE et délégué syndical

"On ne s'attendait pas à ça", explique le délégué syndical, au lendemain de l'annonce un plan de sauvegarde de l'emploi sur le site de l'ancienne usine Ford de Blanquefort. Pour beaucoup de salariés, "c'est 35 ans ou 40 ans" d'ancienneté.

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Gironde"
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L'équipementier automobile MMT-B évoque la baisse de commandes de boîtes de vitesses manuelles fabriquées pour Ford. (ALICE MAROT / RADIO FRANCE)
L'équipementier automobile MMT-B évoque la baisse de commandes de boîtes de vitesses manuelles fabriquées pour Ford. (ALICE MAROT / RADIO FRANCE)

La suppression de 197 postes jeudi chez l'équipementier automobile MMT-B à Blanquefort (Gironde) est "un drame social", déplore vendredi 14 mars sur "ici Gironde" Régis Labasse, secrétaire du CSE (Comité social et économique) de l'usine et délégué syndical FO. L'équipementier auto, qui produit des boîtes de vitesse sur le site de l'ancienne usine Ford de Blanquefort, a annoncé jeudi matin un plan de sauvegarde de l'emploi, prévoyant la suppression de près de la moitié des effectifs. L'entreprise emploie 420 personnes.

Les suppressions se feront, dans un premier temps, sous la forme d'un plan de départ volontaire. "On ne s'attendait pas à ça il y a deux mois", poursuit Régis Labasse, qui rappelle que la moyenne d'âge dans l'usine est de 47 ans, mais pour beaucoup de salariés, "c'est 35 ans ou 40 ans" d'ancienneté. Et aujourd'hui on annonce que 50 % de l'effectif va partir. C'est dur à accepter".

Une baisse des commandes de Ford

Pour justifier ces suppressions de postes, la direction de MMT-B évoque la baisse de commandes de boîtes de vitesse manuelles fabriquées pour Ford, produit phare de l'entreprise. "On avait vu venir une baisse de volume pour les boîtes de vitesses manuelles, mais pas à cette rapidité-là", décrit le délégué syndical. Là, "on nous annonce tout de suite 30% de moins", les équipes sont "donc en sureffectif. Et il a fallu que la direction lance un PSE", poursuit Régis Labasse.

Les salariés concernés par le PSE "savent depuis hier qu'ils ne seront plus là au 1ᵉʳ novembre". Ils ne l’ont pas appris "eux directement, mais leur poste est supprimé. Donc la personne sait très bien", indique le délégué FO. Les représentants syndicaux vont "négocier jusqu'au 26 juin le PSE. Après il y aura un plan de départs volontaires du 1er juillet jusqu’à fin septembre, si les salariés veulent partir, bien sûr, et après ça sera des notifications de licenciement", détaille Régis Labasse.

Aucun élu n'est venu

L'intersyndicale fait un appel aux pouvoirs publics pour l'aider à diversifier la production de l'usine, mais aucun élu, aucun maire, aucun député n'est venu pour l'instant sur place, pour voir les salariés. "On va se réunir en intersyndicale dès lundi et on va discuter avec les salariés pour voir ce que l'on peut faire, conclut le délégué FO. On souhaite aussi recevoir le patron de Mutares France [MMT-B a été racheté en 2023 par le fonds allemand Mutares] car pour l'instant, ils récupèrent notre argent et ils ne font pas grand-chose".

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