Bercy pointe un "ralentissement" de la dynamique de réindustrialisation de la France en 2024

Le ministère de l'Economie explique notamment ce ralentissement par l'augmentation du niveau de défaillances dans tous les secteurs d'entreprises.

Article rédigé par franceinfo
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Au niveau territorial, la région Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus "motrice". (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Au niveau territorial, la région Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus "motrice". (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La dynamique de réindustrialisation de la France est restée "positive" en 2024 avec un solde de 89 ouvertures nettes de sites industriels, mais avec toutefois un "ralentissement", selon le baromètre industriel publié jeudi 13 mars par le ministère de l'Economie et que franceinfo a pu consulter.

En 2022 et 2023, ce baromètre témoignait d'une "réindustrialisation forte", avec respectivement 176 et 189 ouvertures nettes en tenant compte des extensions et réductions significatives. "En 2024, avec 89 ouvertures nettes recensées au total, les résultats sont plus modérés, la relève du deuxième semestre s’inscrit ainsi dans la continuité du premier semestre", écrit Bercy dans son baromètre jeudi. "Bien que la dynamique de réindustrialisation reste positive, elle connaît un ralentissement observé sur l’année 2024, et d’autres indicateurs des services de l’Etat anticipent une poursuite de cette tendance en 2025".

Davantage de défaillances

Pour expliquer ce ralentissement de l'industrialisation dans le pays, le ministère de l'Economie pointe "une augmentation du niveau de défaillances d'entreprises tout secteur confondu", avec +13 % de hausse sur un an. Cette hausse résulte notamment du phénomène de rattrapage post-covid puis de la crise énergétique, selon Bercy. Le ministère évoque également une "accélération" du nombre de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) initiés sur tous les secteurs : +34,8 % sur un an. Enfin, Bercy rappelle qu'en 2024, les investissements directs étrangers "ont reculé de 7 % par rapport à l’année précédente".

Les secteurs de l'industrie verte (+27 sites industriels) et de l’agroalimentaire (+20) gardent un "rythme soutenu" en termes d’ouvertures nettes d’usines en 2024, selon le document, alors que les secteurs de la plasturgie (-2), de la mécanique (-2) et du transport (-12), représentent "la majorité des fermetures" dans le solde net de la relève.

Au niveau territorial, la région Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus "motrice" (+32) suivie par la Nouvelle-Aquitaine (+24). L'Occitanie (+12) reste une région dynamique. À l’opposé, les régions Grand Est (-3) et Hauts-de-France ont connu un nombre de fermetures plus important que celui d'ouvertures. Elles restent toutefois "des régions attractives où des sites à forte valeur ajoutée ont ouvert leurs portes", pointe Bercy.

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