Résidences secondaires : "L'objectif de cette loi n'est pas d'arrêter, mais de réguler" le marché, défend la corapporteure de la loi
La députée Annaïg Le Meur (Ensemble) détaille sur France Inter les mesures de la loi encadrant le marché des meublés touristiques type AirBnb.
"L'objectif n'est pas d'arrêter, mais de réguler, freiner" le marché des résidences secondaires, défend ce jeudi 28 août sur France Inter Annaïg Le Meur, la députée Ensemble du Finistère, corapporteure de la loi. Cette loi transpartisane de novembre 2024 encadre le marché des meublés touristiques type AirBnb (fiscalité moins favorable, DPE obligatoire), mais aussi, insiste la corapporteure du texte, renforce les compétences des maires.
"C'est une loi de décentralisation. On donne le pouvoir aux maires d'agir à différents niveaux", à la fois "sur la location de courte durée et sur l'aménagement du territoire, dans le plan local d'urbanisme. Dès lors qu'il y a une tension" estimée sur le marché "à 20% de résidence secondaire", explique Annaïg Le Meur. La loi ne concerne que les "biens à venir".
"Contrôler les prix pour qu'ils ne soient pas exponentiels"
"C'est eux qui vont pouvoir choisir les quartiers", et tenter de mieux répondre à la crise du logement sur de nombreux territoires de la Bretagne au Sud-Ouest, sur le littoral, mais aussi en montagne. Cette loi permet de mieux "contrôler les prix sur le marché pour qu'ils ne soient pas exponentiels", ajoute la députée. Chamonix, Bourg-Saint-Maurice, Annecy mais aussi Biarritz, Anglet, Bayonne, Bidart régulent désormais la construction de résidence secondaire.
"C'est une question d'équilibre à trouver. Je pense que la plupart des maires ne sont pas contre les résidences secondaires. Cependant, quand il n'y a que des résidences secondaires, vous perdez des services publics, des écoles. Vous avez aussi des difficultés à loger vos ouvriers, vos salariés, donc ça créé des problématiques territoriales", explique la corapporteure de la loi, sans oublier les étudiants, ou les travailleurs "qui doivent se loger de plus en plus loin" des centres-villes. Cette loi permet de "redynamiser" les cœurs de ville, "de maintenir une économie et tout simplement une vie".
Il existe en France 3,7 millions de résidences secondaires et de logements occasionnels (hors Mayotte), soit près de 10% du parc de logements ordinaires, selon les derniers chiffres de l'Insee publiés en 2023.
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