Hauts-fourneaux de Florange : que reste-t-il des promesses d'Hollande?
En visite ce lundi en Lorraine, François Hollande va inaugurer le nouveau site de Safran. Le président s'arrêtera sur le site symbolique de Florange, où il avait promis de se rendre tous les ans pour suivre le dossier Arcelor Mittal. C'est là que, candidat, il avait proposé une loi contre la fermeture de sites industriels rentables. Qu'est devenue cette promesse aujourd'hui ?
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L'image était forte. Le 24 février 2012, François Hollande, alors en campagne présidentielle, monte sur le toit d'une camionnette pour faire son discours face aux ouvriers d'Arcelor Mittal.
"Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production mais ne veut pas non plus la céder nous en ferions obligation pour que des repreneurs viennent et puissent donner une activité supplémentaire" , déclare alors le futur président de la République sous les applaudissements des salariés présents.
Suivre le dossier Arcelor Mittal
En ce 24 novembre 2014, François Hollande revient en Lorraine avec des projets pour redynamiser la Moselle. Entre les visites du futur institut de la métallurgie et du site de Safran à Commercy, le président fera une halte sur le site des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal à Florange. François Hollande a prévu de rencontrer en matinée d'anciens salariés des hauts fourneaux reclassés, des représentants du personnel et la direction du site d'ArcelorMittal. Il honore ainsi un engagement pris lors de la mise en sommeil des hauts-fourneaux le 24 avril 2013 : revenir chaque année pour suivre ce dossier. Si François Hollande a tenu parole sur ce point, qu'en est-il de la loi promise sur la fermeture des sites rentables?
Une loi sans pouvoir
En février 2014, une loi dite "Florange" est adoptée par le parlement. Elle stipule que si un patron d'une entreprise de plus de 1000 salariés veut fermer un site, il a l'obligation de chercher un repreneur pendant trois mois. François Hollande semble ainsi tenir sa promesse, mais trop tard pour sauver les hauts-fourneaux de Florange, dont l'activité a été définitivement arrêtée.
Autre problème, si la loi a le mérite d'exister, une censure du Conseil constitutionnel au printemps dernier l'a en grande partie édulcorée. Le conseil n'a pas voulu des sanctions financières prévues pour les entreprises qui ne cherchent pas de repreneur. Les sanctions pouvaient aller jusqu'à 28.000 euros par emploi supprimé. Sans celles-ci, la loi est largement vidée de sa substance.
Une nouvelle version du texte prévoit tout de même que les entreprises qui ne cherchent pas de repreneur puissent rembourser une partie des aides publiques qu'elles ont touchées.
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