Paris : grève victorieuse pour les femmes de chambre de l'hôtel Ibis-Batignolles
Après plus d'un an et demi de lutte, les femmes de chambre ont obtenu satisfaction sur la quasi-totalité de leurs revendications. Un accord doit être signé mardi.
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Après 22 mois de lutte dont huit mois de grève, les femmes de chambre de l'hôtel Ibis-Batignolles vont signer un accord avec la société STN sous-traitante de l'hôtel, mardi 25 mai, en présence d'un représentant du groupe Accor, a annoncé à franceinfo la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques).
Cet accord qui contient des "avancées salariales", est le fruit de "plusieurs réunions" entre les protagonistes de ce conflit, a précisé la CGT-HPE qui soutient la mobilisation de ces femmes de chambre. "Elles sont satisfaites de cet accord qui va dans le bon sens". Selon les détails fournis par le syndicat, ces travailleuses ont obtenu satisfaction sur l'ensemble de leurs revendications sauf leur intégration comme salariées du groupe Accor.
Hausse des salaires et réduction des cadences
Dans un communiqué publié par la CGT et que franceinfo a pu consulter, il est indiqué que les femmes de chambre de l'hôtel Ibis-Batignolles vont obtenir "de 250 à 500 euros d'augmentation de salaires par mois". Autre satisfaction, l'augmentation de la tarification horaire de travail avec l'assurance de travailler au moins cinq heures par jour au lieu de quatre par le passé. Désormais les salaires seront versés le 5 du mois au lieu du 11 auparavant.
Parmi les revendications de ces femmes de chambre, il y avait également la baisse de la cadence de travail. Sur ce point, elles ont obtenu gain de cause. Selon les termes de cet accord, elle va passer de "3,5 chambres à 3 et à 2 chambres pour les grandes avec une installation d'une pointeuse". Cet appareil va permettre aux femmes de chambres de comptabiliser exactement les heures travaillées et d'éviter de réaliser des heures supplémentaires qui n'étaient pas payées jusqu'ici.
Les sanctions contre les grévistes annulées
La cadence va baisser aussi pour les gouvernantes qui ne "contrôleront plus que 80 chambres par jour au lieu de plus de 100". Elles obtiennent "la fourniture de deux tenues en coton par an et leur entretien sera assuré par la STN", qui les emploie. Ces femmes qui ont mené cette lutte ont obtenu la réintégration de deux CDD rompus pendant la grève et l'annulation de la mutation de 10 salariés souffrant d'une maladie professionnelle. Elles seront représentées désormais par deux délégués syndicaux sur site avec 15h de délégation syndicale.
Avant la conclusion de cet accord, à deux reprises, les grévistes, une vingtaine de femmes de chambres et leur employeur ainsi que le groupe Accor se sont assis à la table de négociations, mais elles n'avaient pas abouti jusqu'au mois de mai où les rencontres ont été plus fructueuses.
Cette lutte a démarré le 17 juillet 2019 jusqu'au 16 mars 2020. À partir du 17 mars 2020, les femmes de chambre ont été placées en chômage partiel, lors du premier confinement.
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