Frais de route des chauffeurs routiers : "Non, on ne va pas supprimer 400 ou 1 000 euros par mois aux salariés"
Selon Catherine Pons, déléguée général de l’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles, "les ordonnances ne sont pas de nature à inquiéter les salariés du transport routier".
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La mobilisation des routiers lancée lundi 25 septembre va peut-être connaître un tournant. Les syndicats sont sortis très en colère de la rencontre tenue jeudi au ministère des Transports. Ils estiment que la réforme du Code du travail menace désormais les "frais de route", une prime très importante pour les chauffeurs qui pourraient être renégociée dans chaque entreprise. Un appel à la grève est lancé pour le 10 octobre prochain.
"On ne va pas supprimer 400 ou 1 000 euros par mois aux salariés", a prévenue vendredi sur franceinfo, Catherine Pons, déléguée général de l’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (UNOSTRA). On ne va pas profiter des "ordonnances pour détricoter la convention collective", a martelé Catherine Pons.
"On ne va pas utiliser les #ordonnances pour détricoter la convention collective" des routiers (Catherine Pons, UNOSTRA) pic.twitter.com/dbG9ZJw1zx
— franceinfo (@franceinfo) 29 septembre 2017
franceinfo : Comprenez-vous la mobilisation des chauffeurs routiers ?
Catherine Pons : Non, les ordonnances ne sont pas de nature à inquiéter les salariés du transport routier. Les entreprises n'ont pas envie de squeezer complètement les frais de déplacement. Ça n'est absolument pas à l'ordre du jour. Pour l'instant les organisations patronales sont en train de chercher une formule qui pourra à la fois rassurer les salariés des entreprises de transport et garantir les intérêts des entreprises. On ne va pas supprimer 400 ou 1 000 euros par mois aux salariés. Premièrement ce ne sont pas des primes, ce sont des indemnisations, il faut utiliser les bons mots. Il faut faire redescendre la pression. On ne va pas dans les TPE et les PME du transport routier utiliser les ordonnances pour détricoter la convention collective.
Vous n'allez pas supprimer ces indemnités, mais envisagez-vous de les renégocier entreprise par entreprise comme le prévoit le code du travail, et donc à la baisse comme le redoutent les syndicats ?
Nous sommes à la recherche d'une formule qui puisse à la fois répondre aux besoins des salariés et des entreprises. Nous sommes actuellement dans une situation de pénurie de conducteurs routiers. Il est très simple d'imaginer que les entreprises ne vont pas diminuer les frais de route, alors qu'elles sont à la recherche de conducteurs. Il faut juste un peu de bon sens.
Je pense qu'on est là dans une escalade de prétextes pour donner foi à des manifestations le 10 octobre qui ne concernent pas la profession du transport routier.
Catherine Pons, déléguée général de l’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobilesà franceinfo
Dans tout ce que nous avons entendu, il n'y a pas de revendications sectorielles. Le transport routier est un secteur comme tous les autres secteurs de l'économie avec des contraintes, et nous avons la possibilité d'utiliser des ordonnances. Ce secteur comporte plus de 80% de toutes petites entreprises de moins de 10 salariés. Ces entreprises ne vont pas se ruer sur les ordonnances pour diminuer les salaires des salariés.
Les syndicats craignent que les entreprises utilisent ces ordonnances pour gagner en compétitivité ?
La compétitivité se gagne avec les salariés. Elle ne se gagne pas avec des camions sans chauffeurs. Aujourd'hui, nous avons une réelle pénurie de conducteurs. C'est la cheville ouvrière de nos métiers. Demain, nous allons entamer une forte campagne pour recruter des conducteurs que nous allons former nous-mêmes et bien entendu notre but c'est de tirer cette profession vers le haut et non pas vers le bas, c'est un exercice difficile, parce que la concurrence européenne est féroce sur tous les marchés. Les ordonnances ont été votées pour améliorer la santé des entreprises et donc la santé des salariés. Le 30 octobre prochain, nous aurons une nouvelle réunion d'échanges.
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