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Face à une nouvelle forme de grève, la direction de la SNCF veut soigner sa communication

Mieux informer les voyageurs et mieux communiquer dans les médias, tel est le défi de la SNCF qui est confrontée à une forme de grève sans précédent.

Raphaël Ebenstein

Radio France

Publié le 15/03/2018 23:53

Temps de lecture : 2min

La communication, au cœur de la bataille du rail. (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)

La bataille du rail se jouera au moins en partie sur le terrain de la communication. Alors que l'intersyndicale de la SNCF appelle à faire grève "deux jours sur cinq" à partir du 3 avril et jusqu'au 28 juin contre la réforme de la compagnie ferroviaire voulue par le gouvernement, la direction entend innover en matière de communication.

Priorité à l'information voyageurs

La SNCF ne souhaite plus revoir les scènes vécues en 2017 par les voyageurs lors des pannes à la gare Montparnasse ou à la gare Saint-Lazare : des usagers qui se massent le long des quais, sans savoir si leur train est annulé ou non. L'idée est donc, durant la grève à venir, de contacter par sms ou courriel, tous les voyageurs ayant acheté un billet pour les prévenir de la confirmation ou de l'annulation de leur train.

La compagnie ferroviaire espère également pouvoir délivrer chaque jour, à la même heure, le plan de circulation complet du lendemain. Cela concernerait l'ensemble des trains en France et le plan serait établi en fonction du nombre de grévistes.

Les communicants déménagent ?

Qui réussira à se mettre l'opinion publique dans la poche ? Les communicants de la SNCF ou les grévistes ? Une chose est sûre, la direction de la compagnie ferroviaire réfléchit à un déménagement temporaire de ses équipes de communicants. Celles-ci pourraient quitter le siège de l'entreprise, à Saint-Denis, pour rejoindre le centre de Paris. Ainsi, elles accroîtraient leur réactivité en réduisant la distance géographique qui les sépare des plateaux de télévisions ou des studios de radios.

La SNCF paraît prête à déployer les grands moyens, sans regarder à la dépense, alors même qu'elle anticipe une perte d'environ 20 millions d'euros par jour de grève.