Grève dans les écoles : s'il y a "plus de 25% de grévistes, la commune est tenue d'accueillir les élèves"
La vice-présidente de l'association des maires de France, Agnès Lebrun, revient sur les difficultés des petites communes à s'organiser en cas de nombre important de grévistes dans les écoles.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/05/09/php82NDNJ.jpg)
Les fonctionnaires sont appelés à la grève, jeudi 9 mai, dans toute la France. Les neuf syndicats de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, FA-FP, CFE-CGC, CFTC) dénoncent une réforme à "la portée très grave", tant pour les agents que pour l'avenir des services publics. La grève s'annonce très suivie dans les écoles et cela pose le problème de l'accueil des élèves. "Lorsqu'il y a plus de 25% de grévistes dans une école publique, la commune est tenue d'accueillir ces élèves dans des conditions habituelles", a expliqué sur franceinfo Agnès Lebrun, maire Les Républicains de Morlaix, vice-présidente de l’Association des maires de France (AMF), responsable des questions d’éducation.
franceinfo : Que se passe-t-il pour les élèves les jours de grève des professeurs ?
Agnès Lebrun : Tout dépend du pourcentage de grévistes. Il s'agit des lois de 2008. Lorsqu'il y a plus de 25% de grévistes dans une école publique, la commune est tenue d'accueillir ces élèves dans des conditions habituelles. Elle a une liste de personnels et de personnes civiles, qu'elle a auparavant soumise à la préfecture, et qui lui permet d'avoir des adultes encadrant dans de bonnes conditions. Les élèves ne sont pas nécessairement accueillis dans le lieu où ils ont classe.
La ville a-t-elle l'obligation d'accueillir les élèves ?
Oui, elle est tenue d'assurer un service d'accueil. À l'origine, la loi fixait le seuil à 10% et l'AMF avait porté un amendement en considérant que c'était vraiment impossible pour les communes de s'organiser. Il faut rappeler que le préavis de grève est de 48 heures. En 48 heures, pour une commune, c'est très difficile de s'organiser.
Les communes ont-elles les moyens d'accueillir les élèves ?
La difficulté est importante selon la taille de la commune. On n'a pas forcément le personnel à disposition, mais néanmoins, en général, les choses se passent correctement. Il y a aussi la nécessité d'avertir les parents qui peuvent prendre leurs dispositions. Lors d'une grève très suivie, s'il y a des modes de garde alternatifs, il vaut mieux les privilégier.
Que se passe-t-il s'il y a moins de 25% de grévistes ?
C'est l'État qui doit prendre en charge l'encadrement de ces élèves. C'est-à-dire que les autres enseignants peuvent prendre en charge les élèves.
Comment cela se passe-t-il dans les écoles privées ?
Dans le privé sous contrat, les enseignants doivent se déclarer grévistes au chef d'établissement au moins 48 heures à l'avance. L'encadrement des enfants ne se fait pas par la commune. C'est l'école elle-même qui s'organise. Les parents sont assez responsables et tous ceux qui peuvent s'organiser autrement le font.
À regarder
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter