"Ça ne nourrit plus" : des livreurs à vélo en grève pour réclamer une meilleure rémunération

Selon le premier syndicat du secteur, les livreurs à vélo font face à une baisse de 25% de leur chiffre d'affaires. En grève un peu partout en France mardi, ils attendent beaucoup des négociations avec les plateformes.

Article rédigé par franceinfo
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Un livreur à vélo travaillant pour Uber Eats à Saint-Étienne le 29 mai 2023. (R?MY PERRIN / MAXPPP)
Un livreur à vélo travaillant pour Uber Eats à Saint-Étienne le 29 mai 2023. (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Les livreurs à vélo se mobilisent mardi 18 mars dans plus de 25 villes en France pour notamment demander aux plateformes (Deliveroo, Uber Eats, Stuart) d'augmenter leur rémunération qui ne cesse de diminuer. Celle-ci ne leur permet plus, selon les termes des syndicats représentatifs, de vivre "décemment"

Marwan est livreur à Paris depuis bientôt cinq ans. Il travaille parfois sept jours sur sept et constate, désabusé, que "ça ne nourrit plus, parce qu'on a des charges à côté". "Là, par exemple, j'ai une de course de 9,2 kms pour 10 euros", alors qu'il y a quelques années, le tarif était plus élevé. 

Les livreurs ont perdu 25% de chiffre d'affaires sur un an, selon Union-Indépendants, le premier syndicat du secteur. C'est la raison de cette grève, explique son délégué national, Fabian Tosolini : "Cette mobilisation est une première dans le secteur de la livraison puisqu'elle part d'une demande des livreurs"

"Ce sont les livreurs qui nous ont dit qu'ils n'en pouvaient plus, qu'ils n'arrivaient plus à bouffer".

Fabian Tosolini, du syndicat Union-Indépendants

à franceinfo

"Cette mobilisation est massive. Elle touche des très grandes agglomérations mais aussi des plus petites villes comme Melun ou Douai. Il y a une cinquantaine de livreurs à Douai par exemple et on sait qu'ils seront au moins une quarantaine à se mobiliser donc quand on prend le ratio, c'est considérable", explique-t-il.

Ce message sera également délivré lors d'une réunion mardi après-midi à Paris avec les représentants des plateformes qui n'ont pas accepté se déplacer. Les négociations se feront en visio. Les plateformes Deliveroo, Uber Eats et Stuart ont répondu à franceinfo via leur organisation professionnelle l'Association des plateformes d'indépendants (API) : "Nous comptons poursuivre les discussions pour continuer de faire de ces échanges, une négociation constructive au service de nouveaux droits pour les livreurs"

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