Vote de confiance : patronat, entreprises, salariés... l'inquiétude monte face à l'instabilité politique

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Article rédigé par France 2 - A. Ployer, J. Esposito, M. Dolphin, M. Birden, F. Cerulli, M. Le Rue. Édité par l'agence 6Medias
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Inquiétude et colère des patrons français face à la probable chute du gouvernement de François Bayrou. Cette situation aura-t-elle des conséquences sur notre économie et sur l'emploi ? Patrons et commerçants sont inquiets.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Sur un marché d'Antibes (Alpes-Maritimes), le calme des derniers jours de vacances a vite laissé la place à l'incertitude. La probable chute du gouvernement le 8 septembre inquiète. "Les prix vont encore augmenter, la vie va être encore plus chère et voilà. Ce sera de plus en plus dur. En plus, on est retraité, donc on va être aussi touchés par les nouvelles mesures", confie un retraité.

"Quand on voit comment ça se passe aujourd'hui, je pense que la globalité de la population reste dans une certaine incertitude parce qu'il n'y a pas de règles établies et on ne sent pas une confiance", estime un riverain.

Une instabilité politique redoutée aussi par les patrons qui souffrent d'un manque de visibilité. Qui dit incertitude, dit baisse des investissements et des embauches. Dans une entreprise de métallurgie, un patron à la tête de 400 salariés craint de devoir geler certains projets. "Peut-être d'ouvrir dans le Sud-Ouest, dans le Sud-Est, des ouvertures d'agence... Finalement aussi, comment on va réussir à trouver de l'embauche, comment on va réussir à trouver de nouveaux techniciens face à cette ambiance morose de début d'année ?", s'interroge David Da Silva, directeur général de Alfyma.

Des projets d'investissement annulés, le Medef inquiet

De leur côté, les employés redoutent de nouvelles contributions. Les pistes évoquées par François Bayrou, comme la suppression de deux jours fériés, bien qu'en sursis, suscitent toujours la colère. "Je comprends qu'il faut faire des efforts, mais je ne pense pas que ce soient toujours les ouvriers, les gens qui travaillent qui doivent faire toujours des efforts", estime Franck Linsart, un salarié.

Selon une étude, un quart des chefs d'entreprise indiquent annuler leur projet d'investissement cette année. Ce mercredi matin sur franceinfo, Patrick Martin, le patron du Medef, a alerté sur le risque d'affaiblissement économique. "Depuis bientôt trois ans, les entreprises sous-investissent parce qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. On se doute bien qu'il y aura, dans le cadre de ce budget, comme ça a été le cas dans le budget précédent, 13 milliards d'impôts et charges supplémentaires en 2025 pour les entreprises", a-t-il souligné.

Pour espérer rassurer les patrons, François Bayrou ira à leur rencontre demain, jeudi 28 août, à l'université d'été du Medef.

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