Rachat des turbines de GE par EDF : "La faute avouée ne sera pas totalement pardonnée", dénonce le député LR Olivier Marleix
Selon le député LR, la vente de la filière activités nucléaires à General Electric était une "mauvaise décision".
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"Je n'oublie pas qu'on aura laissé beaucoup de salariés sur le carreau", a indiqué Olivier Marleix, député Les Républicains, lundi 7 février sur franceinfo, concernant le rachat des activités nucléaires de General Electric (GE) qui doit être entériné par le conseil d'administration d'EDF dans la journée, sept ans après le rachat controversé de la branche énergie d'Alstom par GE, promu alors par le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. Selon le député LR, la vente de cette filière à GE "était une mauvaise décision" que le gouvernement a reconnue et qu'il "essaie de réparer" aujourd'hui "après quelques milliers de suppressions d'emplois par General Electric en France" et en particulier à Belfort. "La faute avouée ne sera pas totalement pardonnée", a dénoncé Olivier Marleix.
franceinfo : Ce rachat est-il une bonne solution ?
Olivier Marleix : On corrige le tir mais à quelles conditions ? Emmanuel Macron a reconnu la lourde erreur qu'il avait commise en signant cette vente en tant que ministre de l'Économie. C'était une faute pour nos intérêts stratégiques puisqu'on a perdu nos capacités d'autonomie dans le secteur du nucléaire civil, c'était une faute lourde. Aujourd'hui, on nous parle d'un rachat qui interviendra après quelques milliers de suppressions d'emplois par General Electric en France, donc la faute avouée ne sera pas totalement pardonnée. Ensuite, il faudra voir quelles seront les conditions précises de ce rachat et notamment quel va être le périmètre des activités rachetées. Les turbines, c'est bien. Après il y aussi la capacité d'entretien de nos centrales nucléaires, toute l'activité services et, un élément très important, la dimension ingénierie. Est-ce que ce sera dans le périmètre de ce qui est racheté ou pas ? Pour le moment on n'a pas de certitude et le montant du rachat annoncé fait planer un doute.
Récupérer cette activité de turbines représente un enjeu de souveraineté nationale, selon vous ?
La France n'était plus capable d'entretenir elle-même ses centrales nucléaires. Elle était sortie du club des pays capables de construire seuls des centrales nucléaires. Ces turbines équipent aussi nos sous-marins à propulsion nucléaire ou notre porte-avion donc, oui, c'était une perte de souveraineté énorme et une faute grave d'avoir laissé ce deal se faire sans plus de précaution.
Est-ce qu'il y avait d'autres solutions qu'un rachat par EDF ?
Je pense qu'une intégration purement et simplement dans EDF comme le souhaite le gouvernement n'est pas une solution. C'est une solution d'urgence, mais il y a des industriels qui avaient fait des propositions. EDF n'a jamais construit de turbines, ce n'est pas un industriel, donc c'est une intégration verticale. Il ne faudrait pas que par cette intégration au sein d'EDF ces activités se privent d'autres clients, notamment du plus gros client actuel de ces activités, le russe Rosatom. Il n'est pas sûr que les Russes apprécient d'être clients de leur concurrent. Cela pose un certain nombre de questions. On attend de voir quel sera le détail final du deal.
General Electric est demandeur de ce rachat ?
General Electric était vendeur, il est dans une mauvaise situation. Là aussi, quelle irresponsabilité de la part des pouvoirs publics d'il y a cinq ans, dont M. Macron, d'avoir choisi GE les yeux fermés alors que le groupe était extrêmement endetté. C'est pour cela qu'il est obligé aujourd'hui de réorganiser ses actifs et de revendre cette activité. C'était une mauvaise décision. On essaie de la réparer. Il faut voir dans quelle condition on y arrive réellement et je n'oublie pas qu'on aura laissé beaucoup de salariés sur le carreau au passage. Emmanuel Macron a fait un virage à 180 degrés, c'est beaucoup de temps perdu.
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