Le groupe LVMH rachète le nom de la commune de Vendôme, dans le Loir-et-Cher
Le groupe LVMH veut racheter le nom de la commune du Loir-et-Cher afin de l'utiliser pour les produits de joaillerie et les bijoux de sa filiale Louis Vuitton. Un conseiller d'opposition reproche au maire d'avoir bradé la commune.
La commune de Vendôme vaut-elle 10 000 euros ? C'est en tout cas la somme que le groupe LVMH a payé à cette commune du Loir-et-Cher contre la cession exclusive de son nom pour pour les produits de joaillerie et bijouterie de sa filiale Louis Vuitton. Depuis, l'accord suscite des remous dans la ville.
Pour le maire, Laurent Briard, c'est une fausse polémique. "On n'a pas vendu le nom Vendôme. Ce serait un raccourci absolument dramatique et surtout absolument faux", assure-t-il. Il explique que, selon les termes du contrat, la cession du nom Vendôme ne concerne que la création de bijoux, d'articles de joaillerie ou d'horlogerie et respecte les droits de la propriété intellectuelle.
"C'est la possibilité pour Vuitton d'utiliser en exclusivité le mot Vendôme sur des bijoux qui seraient demain vendus par le groupe"
Laurent Briard, maire de Vendômeà franceinfo
L'élu souligne également les bénéfices que la commune tire de la présence de Louis Vuitton, filiale de LVMH, à Vendôme. Le groupe a rénové un bâtiment historique en décrépitude et y a installé un atelier de maroquinerie. Un second verra le jour cette année. "C'est une restauration pour plus de 15 millions d'euros d'un bâtiment que la commune n'aurait pas pu faire, argumente-t-il. C'est un lieu de production avec 180 emplois à terme. Et puis, un autre atelier, aux portes de la ville qui accueillera à terme 300 à 350 emplois", assure Laurent Briard.
L'opposition estime que la commune a été bradée
Les termes du contrat ont été votés en conseil municipal le 4 février dernier. Deux conseillers municipaux, sur 33, ont voté contre. "Il faut qu'on m'explique le rapport entre les emplois qu'ils sont en train de créer et le fait qu'ils achètent le nom de la ville, s'interroge Florent Grospars, opposant Europe Écologie-Les Verts. Les gens sont, à juste titre, très choqués de voir qu'on peut vendre un morceau de nom pour si peu d'argent à une si grosse société".
Sur Facebook, il a publié un long texte pour dénoncer cette session, partagé près de 500 fois. "Il est écrit dans la cession que dorénavant, si Vendôme avait besoin d'utiliser le nom sur la joaillerie, il faudra qu'elle négocie avec l'acquéreur, c'est à dire avec Vuitton", explique le conseiller municipal d'opposition.
"On est complètement à la merci de cette entreprise avec ce contrat-là, estime-t-il. On pouvait tout à fait, si on voulait absolument utiliser le nom de Vendôme, travailler sur une licence produit qui permettait à la Ville de rester maître de son nom". Le contrat n'ayant pas encore été officiellement signé, Florent Grospars espère mobiliser un maximum de citoyens pour faire pression sur le maire afin qu'il renonce au contrat ou qu'il le modifie.
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