Tati en cessation de paiement : "La mode française est réellement en difficulté"
Olivier Dauvers, spécialiste de la grande-distribution, a expliqué, samedi sur franceinfo, que le marché du textile est en régression alors que l'enseigne Tati s'est déclarée en cessation de paiement.
"La mode française est réellement en difficulté", a estimé Olivier Dauvers, spécialiste de la grande-distribution, samedi 29 avril sur franceinfo. Vendredi, l'enseigne de mode à petits prix Tati, qui emploie 1 700 salariés, s'est déclarée en cessation de paiement. Ce nouvel épisode vient s'ajouter à ceux de Vivarte et de Mim en liquidation de paiement.
franceinfo : Tati, Vivarte, Mim… La mode française est-elle en difficulté ?
Olivier Dauvers : La mode française est réellement en difficulté. C'est la conséquence de trois phénomènes qui se superposent. Il y a d'abord un problème sur le marché du textile. Il régresse année après année. L'année dernière le marché a perdu encore 2% de ses ventes. Dans le même temps, des enseignes continuent d'ouvrir comme H&M, Zara ou encore Primark. Le deuxième problème est l'obsession des clients pour la valeur. Des produits de mauvaises qualités pas chers, cela n'intéresse pas grand monde. Enfin, le troisième problème est celui de légitimité. Tati vend un peu de tout, mais n'est bon nulle part. Le client est rassuré par des enseignes spécialistes.
Pourquoi les Français dépensent moins dans l'habillement ?
C'est à la fois une conséquence d'arbitrage de consommation, qui privilégie les loisirs et l'équipement high-tech, mais aussi la conséquence de beaucoup de déflation sur le textile, notamment, grâce ou à cause, de la mondialisation. Aujourd'hui, vous pouvez trouver un jean à cinq euros. Il y a encore dix ans, il fallait mettre au moins le double.
Est-ce que le prix est toujours un argument marketing ?
Le prix est indispensable, mais il n'est pas suffisant. Il faut autre chose comme la mode, le design, ainsi que des collections qui tournent rapidement. Chez Zara ou H&M, vous avez des produits qui tournent tous les 15 jours. C'est une stimulation permanente du consommateur. Tati était pénalisé par des décennies d'histoire un peu sclérosante, même si ces dernières années il s'était mis un peu plus au design.
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