Renault : "On a le sentiment que c'est une logique de coûts et pas une stratégie industrielle qui se développe", dénonce Laurent Berger
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
Le constructeur automobile a annoncé, vendredi, 15 000 suppressions de postes, dont 4 600 en France, dans le cadre d'un vaste plan d'économies.
"Renault n'était pas en très grande forme avant la crise du Covid mais je crois que la façon dont ça se passe est totalement incompréhensible. On a le sentiment que c'est une logique de coûts et pas une stratégie industrielle qui se développe", a dénoncé Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, mardi 2 juin sur franceinfo. Le constructeur automobile a annoncé, vendredi 29 mai, 15 000 suppressions de postes, dont 4 600 en France, dans le cadre d'un vaste plan d'économies de plus de deux milliards d'euros.
"On voit bien la réaction des salariés, la manifestation de samedi à Maubeuge dit des choses extrêmement fortes sur l'inquiétude des salariés de Renault et de l'ensemble d'un territoire", a souligné Laurent Berger. Le groupe envisage notamment de transférer la production des utilitaires électriques Kangoo sur son site de Douai (2 900 employés), à environ 70 km de Maubeuge, qui hériterait d'une nouvelle plateforme.
"L'État doit entendre la préoccupation des travailleurs"
Selon lui, les dirigeants de Renault auraient dû "discuter de la stratégie avec les représentants des salariés". "Il aurait fallu un choix partagé d'options stratégiques industrielles. Là, ce qu'ils ne comprennent pas, par exemple, c'est qu'on va concentrer sur très peu de sites la production industrielle d'un certain nombre de véhicules. Ils ne comprennent pas qu'on réduise la capacité (…) d'un site qui était le plus performant de Renault et où il y a eu énormément d'investissements, celui de Maubeuge", a pointé Laurent Berger.
"L'État, comme principal actionnaire [15% du capital], doit entendre la préoccupation des travailleurs de Renault et la préoccupation des élus locaux", a-t-il souligné, alors que Bruno Le Maire reçoit mardi les organisations syndicales du site de Maubeuge. Invité de RTL mardi matin, le ministre de l'Economie a dit souhaiter que la direction de Renault mène un dialogue social "de manière constructive et transparente" afin de valider le prêt garanti par l'État de cinq milliards d'euros dont le constructeur a besoin. "L'État peut imposer une discussion beaucoup plus forte et remettre les choses à plat, sur la table", a estimé Laurent Berger.
À regarder
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter