"On a été oubliés" : dans le Nord, les 470 salariés de l'usine TIM, menacée de liquidation, se sentent abandonnés
Le tribunal de commerce de Tourcoing se prononce mercredi sur le sort de l'usine TIM, fabriquant en redressement judiciaire de cabines d’engins de chantier.
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Les 470 salariés de l'entreprise TIM, à Quaëdypre, dans le Nord, attendent avec angoisse la décision du tribunal de commerce de Tourcoing, mercredi 26 juillet. Il doit se prononcer sur le sort du fabriquant de cabines d’engins de chantier, en redressement judiciaire depuis le début de l'année.
Deux offres de reprise ont été déposées : celle du propriétaire allemand actuel, qui prévoit de licencier 200 personnes, et celle du bulgare Filipov, qui veut reprendre tout le monde en développant l’activité. La liquidation pure et simple ou le report sont également des options.
"On aurait été plus méchants..."
Sur place, les salariés se sentent abandonnés et loin des lumières médiatiques, contrairement aux 277 GM&S, dans la Creuse, qui ont fait parler d'eux - notamment lors de la campagne présidentielle - avec des coups d'éclats : destruction de matériel ou menaces de piéger l'usine. "On a été oublié. Pourquoi on a été oublié ? Je n'en sais rien. On aurait peut-être été un peu plus méchants... Mais, de quelle manière ?, s'interroge Christophe Fournier, délégué Force ouvrière, au micro de France Bleu Nord. On n'est pas des voyous. On n'est pas là pour casser notre outil de travail. On n'est pas là pour dégrader."
On n'est pas là pour mettre des bouteilles de gaz. Ça alerte les pouvoirs publics mais ça met tout le monde en danger.
Christophe Fournier, FO
Depuis deux ans et le précédent plan social (123 départs), les syndicats alertent sur une possible disparition de leur entreprise. Aujourd’hui, l’échéance approche avec le sentiment de ne pas avoir été entendu. Ce sentiment d’abandon est largement ressenti par les personnels. Le taux d’absentéisme dépasse les 20 % et un ouvrier a tenté de mettre fin à ses jours dans l’usine. "Pour les camarades, ça a été le désespoir depuis plusieurs semaines", raconte Olivier Lamothe, de la CFDT.
Quand je vois des camarades de 50 ans qui pleurent comme des bébés, j'ai vraiment mal pour ces gens-là.
Olivier Lamothe, CFDT
"Si jamais la liquidation judiciaire est prononcée, le rideau va se fermer mais la colère sera encore là et on se battra encore après." Et l'attitude du tribunal de commerce, qui n’accorde qu’assez peu de crédit à l’offre du repreneur bulgare Fillipov, complique les choses.
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